Le mercredi 18 octobre 2023 à Ouagadougou, a eu lieu la cérémonie officielle d’ouverture de la 10eme édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP). Elle était placée sous la présidence du Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma. Le thème de la présente édition est « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique ».
Selon le Président du comité d’organisation (PCO), Inoussa Ouédraogo, le choix de ce thème se justifie par le fait que le continent africain évolue de nos jours dans un contexte de crises sécuritaires tendant à fragiliser les fondements du vivre ensemble, de la liberté d’expression et de la presse. Pour lui, il est opportun de mettre en perspective le rôle des médias dans la construction, le maintien et la consolidation de la cohésion sociale et de la paix.
« Nous avons dit que cette édition pourrait être l’occasion de discuter autour de la problématique des conflits, de façon globale en Afrique, et de voir comment les médias peuvent apporter leur contribution à la lutte contre le terrorisme et de voir en quoi nos médias peuvent être vecteur de paix, mais aussi de solutions à la lutte contre le terrorisme et aux conflits dans la plupart des pays du continent », a-t-il indiqué.
En outre, il a ajouté que « ces deux jours de réflexion seront l’occasion de trouver des solutions idoines pour faire en sorte que l’opinion, mais surtout les gouvernants ne nous perçoivent pas comme étant des acteurs qui contribuent à attiser le feu mais plutôt des personnes qui apportent des solutions à la paix en Afrique, à la liberté et à la démocratie ».
Au cours de la cérémonie, trois personnes ont été distinguées « Ambassadeur de la liberté d’expression et de la presse » pour leur contribution et engagement dans la naissance et le parcours du FILEP. Il s’agit notamment du président d’honneur de l’Association des journalistes du Burkina (AJB), Jean Claude Meda, du fondateur de l’ONG Medias fundation for West Africa, Pr Kwamé Kari Kari et de Me Alidou Ouédraogo. Ils ont reçu chacun une écharpe, un trophée et une attestation de reconnaissance.
A en croire au Président de l’Assemblée législative de Transition, Dr Ousmane Bougouma, la représentation nationale est consciente des difficultés des journalistes et des médias. Il a rassuré que les députés seront leur porte voix auprès autorités. « Nous seront vos portes voix auprès de l’exécutif et dans toutes les instances internationales dont nous avons accès », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, il a relevé la pertinence du thème central de la présente édition du FILEP qui est d’actualité. Pour lui, cela montre que les journalistes sont pleinement conscients de leur mission et de leur responsabilité, celle de construire et non de détruire, de renforcer la cohésion sociale, la démocratie et la bonne gouvernance. « Je vous engage à mettre vos micros, stylos, caméras au service d’une Afrique unie, paisible et prospère. Je souhaite que les travaux aboutissent à des propositions concrètes pour que les médias soient des véritables alliés des gouvernants dans nos actions de recherche de sortie de crise », a-t-il conclu.
Cette édition connait la participation de plus de 200 journalistes et défenseurs des droits humains venus de 33 pays africains et européens. A la suite de la cérémonie d’ouverture, le Pr Kwamé Kari Kari animera la conférence inaugurale sur le thème du FILEP. Le colloque se déroulera sous forme de panel (8 panels).
En plus du colloque international, d’autres activités sont inscrites dans le programme. Il s’agit notamment de la soirée Gala qui connaîtra la remise du Prix Africain du journalisme d’investigation Norbert Zongo (PAJI-NZ) et du prix « Marie Soleil frère » de la meilleure femme journaliste du Burkina Faso. A cela s’ajoutent l’exposition photo et caricature, le club de la presse, les cérémonies d’hommage, les visites touristiques et la foire commerciale.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net