Après son premier long métrage « Sur les traces d’un migrant », sorti en 2021 et qui a remporté le Grand prix du président du Faso au FESPACO 2021, Delphine Yerbanga revient pour conquérir les cœurs des cinéphiles burkinabè, cette fois-ci avec « Une si longue nuit ». Le clap de début de tournage a été donné par le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, ce jeudi 05 octobre 2023 à Ouagadougou. Cela, en présence du Directeur général de la Radiodiffusion télévision du Burkina (RTB), Atéridar Galip Somé.
Coproduit par Burkina History, Guestba image production et la RTB, ce film traite d’une nuit d’horreur dans une ville de l’Afrique occidentale. Une nuit particulière pour Alex, un voleur attendant dans une maison pour opérer, où Stéphane et Aline, un jeune couple qui traverse des moments d’incompréhension dûs aux entrées tardives et à l’alcoolisme de Stéphane. Alex observe toute la dispute du couple à travers la fenêtre. Stéphane expulse Aline à une heure tardive de la maison conjugale avant de se rendre compte que leur rue est attaquée par un groupe terroriste…
Les différentes thématiques ainsi abordées sont le terrorisme, le banditisme, la violence conjugale.
A travers ce film, la réalisatrice a voulu donner une note d’espoir à tous les peuples du Burkina Faso dans ce contexte que traverse le pays. Elle y invite par ailleurs, tous ceux qui ont pris des armes contre la nation à revenir à la raison « pour qu’on puisse ensemble construire le Burkina Faso d’avant ». « J’ai voulu donner une note d’espoir à mon Burkina Faso, à tous les peuples du Burkina Faso. En regardant la situation actuelle de notre pays, je me suis dit que tout n’est pas perdu, il y a encore de l’espoir. C’est vrai que nous sommes tiraillés de partout, le pays est attaqué, mais nous pouvons encore revenir à la raison. Ceux qui ont pris les armes contre notre nation sont des fils du Burkina et il n’y a pas de raison que des burkinabè s’en prennent à des burkinabè. J’invite dans ce film tous ceux qui ont pris des armes contre la nation à revenir à la raison, à déposer les armes pour qu’on puisse ensemble construire le Burkina Faso d’avant. Le Burkina qu’on a eu au temps du président Thomas Sankara, nous pouvons encore l’avoir s’il y a un grain de patriotisme qui reste toujours en nous », a-t-elle indiqué.
Et au-delà, poursuit le ministre Jean Emmanuel Ouédraogo, il montre que le monde du cinéma reste résilient malgré le contexte difficile, parce que tourner un film n’est pas facile. « Au-delà de la conception, il faut mobiliser beaucoup de moyens, et c’est encore difficile dans ce contexte là. Chaque film que nous tournons est une victoire pour tout le monde de la culture, le monde du cinéma. C’est aussi un message que malgré les difficultés que nous traversons, les acteurs de la culture, les acteurs du cinéma restent résilients, créatifs et continuent de conduire à bon port des projets mûrs et techniquement valables », a-t-il ajouté.
Il faut noter que ce film a reçu le soutien du Ministère en charge de la culture, du Fonds de Développement Culturel et Touristique, des autorités militaires ainsi que la RTB.
« Delphine Yerbanga est une véritable fierté pour la RTB. Nous sommes donc heureux de pouvoir l’accompagner dans la production de son film. Une coproduction à travers laquelle la RTB mettra à sa disposition des moyens techniques, logistiques et humains » , a laissé entendre le Directeur général de la RTB, Atéridar Galip Somé.
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