Dans l’optique d’améliorer la participation citoyenne et politique des femmes et des jeunes (filles et garçons), le Groupe d’étude et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina) a organisé ce samedi 27 mai 2023 à Koudougou, une rencontre d’échanges avec les acteurs de la localité. Cette activité vise à identifier les facteurs qui entravent la participation de cette couche de la société à la gestion des affaires publiques et de proposer des solutions.
La Transition au Burkina Faso devrait prendre fin pour permettre la continuité du processus démocratique du pays. Au regard des données des élections de 2020, on constate que malgré les actions des différents acteurs notamment le gouvernement, les Organisations de la société civile (OSC) et les partis politiques pour amener la population à s’impliquer davantage dans la gestion des affaires publiques, la participation politique et citoyenne des femmes et des jeunes reste limitée à cause de plusieurs obstacles. C’est ce qui a suscité la mise en œuvre de ce projet par GERDDES-Burkina intitulé « amélioration du taux de participation des femmes et des jeunes (filles et garçons) aux processus électoraux de fin de Transition dans onze (11) communes urbaines de trois (03) régions du Burkina Faso ». Il a bénéficié de l’appui de la CENI sur financement du PNUD.
C’est dans ce cadre que se tient la tenue de la présente rencontre d’échanges. Une trentaine de personnes en ont pris part. Il s’agit notamment des agents des services techniques, des autorités coutumières et religieuses et des représentants d’organisations de femmes et de jeunes de la localité.
« Nous avons abordé les notions sur le thème avec les participants notamment la définition de la participation citoyenne, l’état des lieux de la participation politique des femmes et des jeunes, les obstacles et les solutions envisageables » a expliqué le facilitateur des échanges, Tasséré Ouédraogo. Pour lui, cela leur a permis de mener des travaux de groupe afin d’identifier les facteurs qui freinent la participation citoyenne et politique des femmes et des jeunes dans la commune de Koudougou et a proposé des pistes de solutions. Comme facteurs, il s’agit notamment des pesanteurs socioculturels, l’ignorance des enjeux liés à la participation citoyenne et politique et le manque de documents d’identification. Les solutions proposées sont entre autres, la sensibilisation de la population contre les pesanteurs socioculturels, la promotion des formations sur la politique et la participation citoyenne et l’accélération du processus de délivrance des documents d’identification.
Pour le premier vice président de la délégation spéciale de Koudougou, Jean Urbain Kombasséré, le renfoncement des capacités des femmes et des jeunes sur les notions de participation citoyenne leur permettra de mieux jouer leur rôle et d’accompagner la commune dans le cadre de ses actions de développement.
Les participants ont pris l’engagement de partager les conclusions des échanges avec leur entourage pour contribuer davantage à l’atteinte des objectifs de la rencontre. Pour Sandrine Somé, représentante de l’Association « les femmes soumises », la tendance va changer car la femme est consciente que sa participation à la gestion des affaires publiques est beaucoup plus attendue.
Selon le coordonnateur de programme au GERDDES Burkina, Fidèle Yonli, la présente rencontre est une activité de la campagne d’éducation civique et de veille démocratique lancée dans le cadre de ce projet. Après la mise en place des comités de veille citoyenne et d’alerte précoce dans chaque commune et la tenue de la rencontre d’échanges, il est prévu d’autres activités notamment l’organisation des rencontres d’information et de sensibilisation avec la jeunesse scolarisé et le secteur informel et la diffusion de messages de sensibilisation à la radio.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net