Bientôt les élèves reprendront le chemin des classes. Si de nombreux parents ont déjà acheté les fournitures scolaires pour leurs enfants, d’autres attendent les derniers jours pour le faire. Notre reporter a sillonnés quelques librairies ce 18 septembre pour prendre le pouls du marché de ces fournitures scolaires dans la cité de Sya.
La reprise des classes rime généralement avec anxiété chez les parents d’élèves. A côté, ce sont les gérants et les propriétaires de librairies qui se plaignent de la morosité du marché. Parmi ces commerçants, il y a Amadou Poda, propriétaire de la librairie universelle au secteur 4 de Bobo. Nous le trouvons dans la matinée de ce 18 septembre à son lieu de commerce. Pour cette rentrée scolaire, il s’est doté de fournitures scolaires nécessaires, du CP1 jusqu’à la classe de terminale, notamment des livres, des cahiers ou tout autre matériel indispensable aux élèves. Les premiers mots de ce commerçant traduisent toute son inquiétude.
Il affirme que « pour le moment, il n’y a pas autant d’affluence. Nous attendons d’ici le 1er octobre pour peut-être constater un changement ». Cependant, Amadou Poda n’est pas le seul à être confronté au problème de marché.
Autres librairies, mêmes réalités
De l’autre côté de la voie toujours au secteur 4, nous trouvons également Ousmane Ouédraogo un autre vendeur, se tournant presque les pouces dans sa librairie. Il assure que cela fait 10 ans qu’il est dans le domaine de la vente des fournitures scolaires, mais cette année il n’y a pas de marché car les clients viennent à compte-goutte. « La vie est devenue chère et les prix des fournitures ont un peu augmenté par rapport à l’année dernière. On remarque une hausse sur les cahiers tandis que le prix des stylos et des crayons n’a pas connu de changement », lance t-il. Un peu plus loin de là se trouve la librairie papeterie commerce général. Christophe Kiswensida Zida en est le propriétaire. « La librairie existe depuis 2011 et ici comme vous le voyez, nous vendons toutes sortes de fournitures. Malheureusement, les clients n’affluent pas pour le moment et nous attendons toujours », fait- il savoir.
Lui aussi fait le même constat : « Il y a eu une légère augmentation sur le prix de certaines fournitures cette année ». Il regrette cependant que tout le monde soit devenu brusquement vendeur de fournitures scolaires du faite des vendeurs d’articles scolaires circonstanciels car on voit les fournitures exposées au bord des voies. « Eux, ils ne payent pas les impôts mais nous qui sommes dans les boutiques payons les impôts. Cela nous pénalisent », se plaint-il.
Qu’à cela ne tienne, certains parents ont déjà commencé les achats de fournitures par ce que, disent-ils, qu’ils n’ont pas le choix. Chez Christophe Zida, nous croisons Mariam Ouédraogo, une parente d’élèves tenant une longue liste de fournitures en main. « J’ai trois enfants qui sont dans des écoles privées et c’est la rentrée scolaire. Tout est devenu cher. Il faut payer la scolarité, acheter des cahiers pour les enfants, ce n’est vraiment pas facile. Si les autorités pouvaient voir et diminuer les prix des fournitures scolaires et les prix de la scolarité dans les établissements privés pour nous faciliter la tâche, cela nous arrangerait », lance-t-elle comme cris de cœur.
Adama Ouattara /Correspondant
Latribunedufaso.net