Le Burkina Faso envisage la construction d’un pipeline de Bolgatenga à Pô. Dans l’optique de peaufiner les derniers détails du projet, le Directeur de cabinet (DIRCAB) du ministre en charge de L’Energie, Yaya Sankara, a présidé une séance de travail avec les acteurs. Elle s’est tenue le vendredi 15 septembre 2023 à Ouagadougou. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’état d’avancement des préparatifs pour le démarrage des travaux.
Un pipeline est un tuyau servant au transport à grande distance et en grande quantité de fluides (pétrole, gaz naturel…). Dans sa politique énergétique, le Burkina Faso envisage construire ce type d’infrastructure pour développer le secteur des hydrocarbures. Ainsi, en août 2023, il a signé un mémorandum avec le gouvernement du Ghana.
La partie burkinabè s’est réunie à l’occasion de la présente rencontre pour définir clairement le rôle et les responsabilités de chaque entité et aboutir à la finalisation du projet du comité national pour le suivi de cette construction. Selon le DIRCAB, Yaya Sankara, ce projet est d’une grande importance pour le pays. « Ce projet s’inscrit dans la ligne de promotion de l’efficacité énergétique à travers la réduction de l’impact environnemental et la sécurisation du transport routier des produits pétroliers », a-t-il indiqué.
Les participants à la rencontre sont issus de la Présidence du Faso et de plusieurs départements ministériels. Ils ont bénéficié d’une présentation du projet, de la matrice des rôles et responsabilités de chaque partie prenante et du projet d’arrêté conjoint.
Le pipeline Bolgatanga-Pô aura une durée de vie de 30 ans et sera long de 85 km dont 35 km en territoire Burkinabè avec la construction d’un dépôt de stockage d’environ 60 000 m3 à Pô. A en croire au Secrétaire permanent du Suivi des grands projets énergétiques et miniers (SP/SGPEM), Yannick Sanou, la réalisation de ce pipeline permettra à l’Etat d’économiser entre 7 et 11 milliards de FCFA. « Comme avantages aussi, on peut noter entre autres l’augmentation de l’autonomie en fuel de notre pays à 35 jours. Il y a aussi la réduction du coût du transport des liquides inflammables, la réduction des dangers de route pour les camionneurs, la préservation de l’environnement, la création d’environ 100 emplois », a-t-il ajouté.
D’un coût de réalisation d’environ 98 milliards de FCFA, le démarrage des travaux est prévu pour la fin de ce moi de septembre 2023 avec une mise œuvre avant l’année 2025.
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Source : DCRP / MEMC