Le ministre de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques, Ismaël Sombié a animé une conférence de presse ce mardi 05 Septembre 2023 à Ouagadougou. L’objectif était de faire part d’un plan opérationnel pour la souveraineté alimentaire et la création d’emplois dans le secteur agropastoral incluant les Personnes déplacées internes (PDI) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
Ledit plan baptisé « offensive agropastoral et halieutique 2023-2025 » a pour ambition première de parvenir à la souveraineté alimentaire pour « le pays » à l’horizon 2025.
De façon spécifique, il est question de couvrir 100% des besoins de consommations en riz, en maïs et de répondre à 50% des besoins de consommation en poisson. Aussi, il s’agit de relancer la filière avicole et la production des petits ruminants, de renouveler 15% des superficies de vergers de mangues. En outre, ce plan vise à créer deux zones pastorales modernes et relancer la production de blé. Le riz, le maïs, la pomme de terre, le blé, le poisson, le bétail-viande, la volaille et la mangue sont les 08 filières stratégiques prioritaires qui ont été retenues.
Notons que la mise en œuvre de l’offensive va nécessiter la mobilisation de 592 milliards de francs CFA. Ce montant sera financé à 46% (soit 275 milliards de FCFA) par les ressources publiques et les 54% (soit 317 milliards de FCFA) par le privé. Ella va également nécessiter de conduire plusieurs réformes stratégiques. Il s’agit de la mise en place d’un fonds unique, le Fonds de développement agropastoral (FDAP), destiné au financement du secteur avec trois guichets. Il y aura un guichet pour les ressources animales, un pour les ressources halieutiques et un dernier pour la production végétale et fruitière.
Toujours dans les réformes, ce plan va permettre l’élargissement du champ de l’assurance agropastorale aux huit produits retenus dans le cadre de l’offensive. Cela devrait permettre aux acteurs concernés d’être couverts par le risque et d’améliorer leur accessibilité aux financements auprès des institutions financières, l’instauration d’un quota d’achat de riz et de poisson national par les importateurs et la facilitation de l’accès des coopératives agricoles aux achats institutionnels de vivres par un mécanisme d’agriculture contractuelle.
« La réussite de la mise en œuvre du plan dépendra en grande partie de la mobilisation effective des ressources pour assurer les besoins de financements du privé », a conclu le ministre, Ismaël Sombié.
Inès Tougma (stagiaire)
Latribunedufaso.net