Sous le patronage du chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, représenté par le ministre d’Etat, ministre en charge de la Fonction Publique, Bassolma Bazié, le Burkina Faso a commémoré ce vendredi 01 septembre 2023 au « Mémorial des héros nationaux » (Ouagadougou), l’édition 2023 de la « Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme ».
La Journée internationale du souvenir, en hommage aux victimes du terrorisme a été instituée en 2017 par l’Assemblée générale des Nations Unies et célébrée le 21 août de chaque année. L’esprit de cette journée est de promouvoir et de protéger le « plein » exercice de la liberté et des droits fondamentaux des victimes du terrorisme.
Pour cette présente édition, le Burkina Faso la commémore en différé sous le thème « Soutenir les victimes du terrorisme pour renforcer la résilience des communautés et consolider les actions de reconquête de l’intégrité du territoire».
A travers cette célébration, il s’agit entre autres pour le gouvernement, de sensibiliser la population sur la vulnérabilité des victimes du terrorisme et leurs conditions de vie ainsi que sur l’importance d’une solidarité envers elles. Aussi, d’écouter et orienter ces personnes victimes du terrorisme vers les structures de prise en charge. Également, de susciter un partage d’expérience et de « bonnes pratiques » de soutien auxdits victimes .
Dans ce sens, plusieurs activités ont été menées. Il s’agit notamment d’une conférence publique qui s’est tenue à Kaya le 28 août dernier ainsi que des échanges avec les victimes.
A en croire, la secrétaire générale du Ministère de la Justice et des Droits Humains, chargée des relations avec les institutions, Awa Kafando/ Ganamé, ces échanges ont révélé des difficultés et des insuffisances qui interpellent sur l’urgence des défis à relever. Ce sont entre autres les pesanteurs socio-culturels (qui détournent l’indemnisation et le capital décès de leurs objectifs, le plus souvent au détriment des veuves et orphelins ), l’inadaptation de certains textes ainsi que de certaines pratiques administratives au contexte sécuritaire, l’insuffisance des opportunités d’insertion et de réinsertion socioprofessionnelles des victimes. Également, l’insuffisance de l’accompagnement psycho médical (qui reste d’ailleurs l’une des principales difficultés relevées par les victimes aussi bien civiles, militaires que para militaires).
« Au nom de toutes les veuves des FDS tombées, nous demandons à son Excellence Monsieur le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, une concrétisation de la mise en application des décrets, en qui concerne les pupilles de la nation, les héros de la nation, les martyrs de la nation pour une meilleure prise en charge des victimes », a ajouté la porte-parole des victimes du terrorisme, Anastasie Naré, qui a par ailleurs, souhaité au nom de toutes les victimes, une audience avec le président de la Transition, en vue de lui exprimer directement leurs doléances.
« Je prends note des difficultés auxquelles vous restez confrontées, exprimés ici à travers votre représentant. En attendant le rapport exhaustif qui nous situera davantage sur les initiatives d’actions nouvelles et concrètes à entreprendre, je voudrais vous réaffirmer la solidarité et la disponibilité du Gouvernement à œuvrer constamment à l’amélioration de vos conditions de vie », a répliqué le ministre en charge de la Justice et des Droits Humains, Edasso Rodrigue Bayala, qui a prononcé le discours du chef de l’Etat. Il a par ailleurs rassuré aux victimes, que la demande d’audience sera transmise à qui de droit.
Toujours dans le cadre de la commémoration de la journée, il est prévu ce samedi 02 septembre 2023, des visites aux blessés en opération, aux personnes déplacées ainsi qu’aux familles des militaires, para militaires et VDP tombés sur le champ d’honneur.
Rosana Astride Kiendrebeogo
Latribunedufaso.net