Dans le cadre de l’élaboration du rapport bilan de la mise en œuvre du Plan national d’action de développement de l’enseignement supérieur (PNADES), le secrétariat permanent dudit programme tient du 26 juin au 1er juillet 2023 à Koudougou, un atelier réunissant des acteurs de l’enseignement supérieur. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce lundi 26 juin 2023 dans la cité du cavalier rouge.
Au Burkina Faso, l’enseignement supérieur fait face à d’énormes défis notamment la massification des étudiants, l’insuffisance d’offre de formation et l’inadaptation des curricula de formation aux réalités du marché de l’emploi. Face à cette situation, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a mis en place un programme afin de développer le secteur. Il s’agit du PNADES. Ce référentiel couvrant la période 2014-2023 vise notamment l’amélioration de l’excellence de la formation, l’accès des étudiants à de meilleures prestations sociales et l’accès des espaces de recherche de qualité et de coopération universitaire.
Après 10 années de mise en œuvre, le PNADES arrive à son terme, d’où la nécessité de produire un bilan conformément au dispositif national de suivi-évaluation. C’est dans ce cadre que se tient le présent atelier. Il connaît la participation d’une quarantaine de personnes issues des structures de missions, des structures centrales et celles rattachées au MESRI et des Institutions de l’enseignement supérieur et de recherche (IESR). Aussi, il y a des représentants de la direction en charge des politiques publiques du ministère de l’Economie.
Au termes des 6 jours de travaux, ils feront le bilan de la mise en œuvre du PNADES 2014-2023 en faisant ressortir les acquis, les difficultés rencontrées et en proposant des recommandations pour la suite. Pour le Secrétaire permanent du PNADES, Issa Ouédraogo, le programme a pu engranger un certain nombre de résultats probants. Il s’agit notamment des constructions de bâtiments pédagogiques et de bâtiments de restauration dans les universités et IESR. « Actuellement, nous sommes dans la construction d’un certain nombre de bâtiments dont le siège de l’université virtuelle du pays qui va certainement désengorger nos universités. Il est aussi prévu la construction de 16 Espaces numériques ouverts (ENO) », a-t-il ajouté.
Quant aux difficultés rencontrées, elles sont liées à la mobilisation des ressources et au contexte d’instabilité sociopolitique et institutionnelle, de mouvements sociaux et de crises sanitaire et sécuritaire dans lequel se situe la mise en œuvre du plan.
Comme recommandations, « il faudra renforcer la base juridique du secrétariat permanent. Aussi, les autorités doivent renforcer leur accompagnement à travers la recherche de financement pour la mise en œuvre des différents programmes du référentiel », a formulé M. Ouédraogo. Il faut noter qu’avant cet atelier, une collecte des données à déjà été effectuée sur le terrain, suivie du traitement, de l’analyse et de leur interprétation afin de mettre à la disposition des participants un document de base. Répartis en groupes thématiques, ils procéderons à l’élaboration du projet de rapport bilan, à sa consolidation, à sa validation et sa diffusion.
« Apres cette décennie de mise en œuvre, nous avons tiré un certain nombre de leçon sur la base de cette évaluation. En perspective, nous avons l’élaboration du PNADES suivant que nous appelons PNADES 2 en attendant que les autorités trouvent une autre appellation », s’est prononcé le SP/PNADES, Issa Ouédraogo sur la suite à donner à la mise en œuvre de ce programme. Ce nouveau référentiel devrait renforcer les acquis du PNADES.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net