Affaire à incendier le palais du Mogho Naaba : Marcel Tankoano et Désiré Wendpanga Guinko à la barre

Ce mercredi 21 juin 2023 à Ouagadougou, le procès de l’affaire à incendier le palais du Mogho Naaba s’est poursuivi au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1.

Débuté vers 9h00, le président du tribunal a appelé les prévenus à la barre. Ils sont au nombre de 10 dont Marcel Tankoano, Karim Koné, Pascal Zaïda, Desiré wendpanga Guinko, Boukari Conombo, Abdoul Karim Bagagnan dit Lota, Boukaré Tapsoba, Lookman Sawadogo, Traoré Alain dit Alain Alain et Souleymane Belem. Ce dernier était non comparant lors de l’ouverture du dossier le 7 juin 2023.

Ils sont poursuivis entre autres pour provocation d’attroupement non suivi d’effet, d’incitation à la mise en danger de la vie d’autrui et de divulgation de fausses informations. A cela s’ajoute l’infraction de n’avoir pas dénoncer les sieurs Tankoano et autres aux autorités administratives et judiciaires alors qu’ils tentaient de divulguer de fausses informations mettant en danger la vie d’autrui.

9 accusés disent ne pas reconnaître les faits qui leur sont reprochés. Cependant, le 10e accusé, Souleymane Belem a reconnu les faits d’enregistrement, de publication et de relais des informations afin d’inciter à la violence mais dit ne pas reconnaître les faits de mise en danger de la vie d’autrui.

En ce jour, deux prévenus ont été entendus par le tribunal. Il s’agit du présumé « cerveau » de l’affaire, Marcel Tankoano et de Désiré Wendpanga Guinko. Le tribunal a également entendu 4 témoins. Il s’agit de Tagnan Zakaria, Zigui Mamadou, Kontougoumdé Moustapha et Koanda Karim.

A la question du tribunal de savoir si Marcel Tankoano reconnaît les faits qui lui sont reprochés, il répond par la négation en ajoutant que : « C’est un complot savamment orchestré contre ma personne ».

Le tribunal a ensuite demandé à savoir pourquoi les déclarations des procès verbaux de l’enquête préliminaire ne correspondent pas avec celle de ce jour. Le prévenu répond : « J’avoue que je n’étais pas normal. J’étais souffrant ».

A ce niveau, le parquet a relevé que lors de l’interrogatoire, Marcel Tankoano ni son conseil n’ont évoqué un quelconque malaise.

Après diffusion des deux audios incriminés, le parquet a demandé la réaction du sieur Tankoano. Ce dernier est resté sur sa position. Il dit ne pas être mêlé de près ni de loin à cela.

Appelé à la barre, Désiré Wendpanga Guinko dit ne pas savoir ce pour quoi il était là car il n’a rien à se reprocher. Il dit n’être lié ni de près ni de loin à cette affaire d’enregistrements d’audios qui appellent à incendier le palais du Mogho Naaba.

Apres cela, le tribunal a appelé les 4 témoins à la barre pour être entendus. Tous sont unanimes d’avoir été contacté par Marcel Tankoano pour la production de messages audios, l’un appelant à incendier le palais du Mogho Naaba et l’autre à le défendre. Ils ont tous dit n’avoir pas exécuté cette tâche.

C’est un complot organisé contre ma personne, a réagi le sieur Tankoano à la déclaration des témoins. Il a réfuté en bloc les déclarations de ces derniers.

Au sortir de l’audience, Me Mdorimana Isaac a réagi sur la défense de Marcel Tankoano. « En fait ce n’est plus mon client. M. Tankoano Marcel était mon client avant. Je l’ai assisté à la police, précisément à la Division des investigations criminelle (DIC) et malheureusement je me suis rendue compte que ses déclarations chez le procureur lors du déferrement étaient différentes de ses déclarations faites en enquêtes préliminaires à la police et il y avait un conflit d’intérêt avec les autres clients. Lorsque deux clients s’accusent mutuellement, on est obligé de faire un déport donc je me suis déporté du côté de Tankoano Marcel parce que désormais c’est Me Kéré Paul qui est son conseil » a-t-il expliqué.

Me Mdorimana a pour conseil Tapsoba Boukaré et Zaïda Pascal. Il a dit être serein dans la défense de ses deux clients car il y a des contradictions dans les déclarations du principal témoin Tagnan Zakaria. « Il prétend que mon client aurait été présent lors de la rencontre du 23 avril, au cours de laquelle les membres du FUF (Front uni pour le Faso, NDLR) auraient décidé de faire enregistrer les deux audios. Je suis serein parce que mes deux clients, bien que faisant parti du FUF nient catégoriquement avoir participé à une quelconque rencontre et disent en avoir les preuves » a-t-il indiqué.

Issouf Tapsoba et Nabintou Ouattara (Stagiaire)

Latribunedufaso.net

 

 

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