Le Conseil supérieur de la communication (CSC) a organisé ce mardi 16 mai 2023 au sein de son siège à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur l’autorégulation de la publicité au Burkina Faso.
Créer un cadre pour l’ensemble des acteurs de la publicité pour réfléchir et dégager les pistes pour la mise en place d’un organe d’autorégulation du secteur de la publicité. Tel est l’objectif du CSC à travers ce présent atelier. Pour le président du CSC, Abdoulazize Bamogo, cet organe est « vraiment » souhaité par son institution, car il y a des limites dans les attributions qui lui sont assignées pour réguler le secteur de la publicité. « Par exemple le CSC ne peut intervenir qu’à posteriori. Alors que dans le domaine de la publicité, on doit pouvoir observer le contenu de la publicité et dire qu’il est conforme à la loi, à l’éthique et à la déontologie avant de le laisser être diffusé », a-t-il fait savoir.
« Si on laisse ce travail seulement au CSC, ça va être difficile parce que le CSC ne peut intervenir qu’après la diffusion, donc qu’après le manquement observé.
Alors que l’organe d’autorégulation peut regarder les contenus publicitaires en amont, donner des conseils aux annonceurs et aux publicitaires pour améliorer les contenus, de sorte que toute publicité qui va être diffusée n’est pas de problème dans son contenu », a-t-il poursuivi.
Ainsi, cet organe, à l’instar de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM), serait un allié pour le CSC dans l’application de la règlementation relative au domaine publicitaire. Il sera composé de publicitaires, de médias, d’ annonceurs et d’ organisations de défense des droits des consommateurs.
Pour la présidente de la faîtière des entreprises de communication au Burkina Faso, Publicitaires Associés, Aïcha Dabré, la mise en place de cet organe va permettre d’assainir le milieu de la publicité et d’avoir une concurrence saine. « Nous l’avons souhaité, nous avons travaillé même sur les textes, parce qu’il nous faut vraiment cet organe pour pouvoir nous aider à faire respecter la loi et les manquements au niveau de la publicité », a-t-elle ajouté.
« Les limites de la régulation de la publicité »; « Quel cadre pour une autorégulation efficace de la publicité ? ». Voilà là les communications qui ont marqué l’atelier. A l’issue des travaux, un comité composé des différentes entités du secteur de la publicité a été mis en place. Ce comité dispose de deux semaines pour parcourir et faire des apports par rapport aux projets de textes (charte, règlement intérieur) déjà élaborés pour la mise en place dudit organe d’autorégulation.
Astride Kiendrebéogo
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