Le Groupe d’étude et de Recherche sur la Démocratie et le Développement économique et social (GERDDES) au Burkina Faso a organisé ce vendredi 24 mars à Bobo-Dioulasso, un atelier de partage d’expériences sur les mécanismes modernes et traditionnels de prévention et de gestion des conflits communautaires en général et fonciers en particulier. Les travaux ont eu pour cadre la salle de conférence du Conseil régional des Hauts-Bassins.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet intitulé « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion social dans cinq communes du Burkina Faso» du GERDDES-Burkina. Il vise à promouvoir les mécanismes pacifiques de prévention et de gestion des conflits communautaires et fonciers utilisés par les acteurs dans les villages des différentes communes du pays. Selon Fidèle Yonli, responsable du projet, le Burkina Faso fait face de plus en plus à des conflits communautaires. Ces conflits sont généralement liés à des questions foncières. « Le projet « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion sociale prévu pour être exécuter dans cinq communes rurale du Burkina Faso que sont Bama, Toussiana, Koundougou, Bérégadougou et Moussodougou initié par le GERDDES, grâce à l’appui technique et financier de l’Ambassade Royale du Danemark, vient donc contribuer à la prévention et à la résolution de ces conflits », a-t-il justifié.
En claire, cette tribune d’échanges va servir à partage de bonnes pratiques en matière d’alerte, de prévention et de gestion des conflits communautaires pour les acteurs qui sont pour la plupart des personnels administratifs, des leaders religieux, des leaders coutumiers, des Forces de défenses et de sécurité, les services techniques de l’agriculture et de l’environnement, des représentants de Conseil villageois de développement (CVD) et des projets. A en croire le sieur Yonli, l’initiative va en outre permettre de dynamiser les structures mises en place par l’Etat pour la résolution pacifiques des conflits communautaires à l’effet de favoriser le vivre ensemble et la cohésion sociale. Aussi, cette rencontre première du genre, va permettre aux acteurs des communes d’interventions du projet de prendre des engagements en vue de l’application effectives des techniques traditionnelles et modernes de prévention et de gestion des conflits et de la tenue annuelle d’une rencontre d’échanges sur le foncier dans leurs localités respectives. Le but final étant de réduire les conflits violents.
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par le Haut-commissaire de la province du Houet, Adama Bidiga. Tout en saluant l’initiative du GERDDES-Burkina, il a indiqué qu’elle va énormément contribuer au retour de la paix. « Les autorités administratives que nous sommes avons été instruits par le plus haut niveau pour travailler à prendre plus en charge et de gérer les conflits fonciers. L’initiative du GERDDES-Burkina va sans doute renforcer les capacités des ces structures en charge de la gestion des confits, les commissions de conciliation foncière en terme d’information pour leur permettre d’être plus opérationnelle sur le terrain et faciliter le retour de la paix», a fait remarqué le premier responsable de la province du Houet. Il a également assuré de son entière disponibilité aux côtés des initiateurs pour la réussite du projet.
Pour mémoire, GERDDES-Burkina Faso existe depuis mai 1992. C’est une organisation de la société civile qui œuvre dans le domaine des droits humains, la considération de la démocratie participative, la prévention et la gestion des conflits sociaux et politiques et le développement du civisme et de la citoyenneté au sein des populations.
Ousmane Traoré
Correspondant Latribunedufaso.net