« Construire la main-d’œuvre mondiale du futur », c’est sous ce thème que se tient le 2e symposium international en Sciences sociales et l’atelier de fabrication de satellite sur les modèles Cansat. Il est organisé par l’Université Norbert Zongo (UNZ), en collaboration avec l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO). La cérémonie d’ouverture de ladite activité s’est tenue ce mardi 27 décembre 2022 à Ouagadougou. Elle vise à renforcer les connaissances et les compétences des étudiants sur les sciences spatiales et à les former dans la fabrication de satellite.
Cette activité s’inscrit dans la dynamique du développement de l’industrie spatiale en Afrique. Le contexte actuel de l’évolution du monde contraint les pays africains à investir pour des avancées importantes dans le domaine spatial. Les données satellitaires fiables en temps réel permettent d’avoir notamment une connectivité de qualité, un développement socio-économique et une bonne adaptation au changement climatique.
Afin d’impulser cette dynamique de développement spatial dans les pays africains, le président du comité d’organisation (PCO), Pr Frédéric Ouattara, a appelé à une volonté politique irréversible et au renforcement de la coopération avec les pays qui s’illustrent brillamment en la matière. Le présent symposium en est une parfaite illustration. Elle réunit des experts et des jeunes chercheurs d’une dizaine de pays du 27 au 29 décembre 2022 dans la capitale burkinabè autour des sciences spatiales.
Les travaux seront marqués par des communications sur les sciences spatiales et des formations au profit de 30 étudiants et doctorants sur la construction de satellite sur les modèles Cansat. Ce dernier est un modèle de satellite pédagogique permettant aux étudiants d’acquérir des compétences dans les différentes étapes de la création d’un vrai satellite. Selon le président de l’Université Norbert Zongo, Pr Abdou Issa Moumoula, ce symposium est une opportunité pour le pays de revisiter sa politique en matière de processus de la conquête spatiale et de profiter des expériences des experts de L’ICESCO sur les technologies satellitaires. Aussi, il permettra de faire la promotion, le développement et l’encadrement de l’expertise locale universitaire.
A l’issue des travaux du, ces étudiants pourront construire des modèles de satellite Cansat, comprendre le fonctionnement du segment spatial, les réceptions et traitements de données. Au nom des experts, le représentant de l’ICESCO, Dr Mohamed Charif, a encouragé le Burkina Faso à poursuivre sa vision dans le domaine des sciences spatiales.
La cérémonie était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, Pr Adjima Thiombiano. Il était représenté par son directeur de cabinet, Dr Roger Nebié. Pour lui, cette rencontre scientifique de haut niveau est en phase avec les besoins actuels du pays. Aucun développement durable n’est envisageable en occultant les technologies spatiales. De nos jours, les sociétés ont besoin de se doter de moyens de préventions, pour faire face aux catastrophes, a-t-il ajouté.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net