Sous la présidence du ministre de la Communication, de la culture, des arts et du tourisme, Jean Emmanuel Ouédraogo, le Musée national du Burkina Faso (MNBF) a organisé ce 13 novembre 2022 le lancement de la célébration des 60 ans de son existence. Cette activité avait pour but de marquer une halte pour célébrer cet important événement pour la vie de l’institution et de renforcer son développement en trouvant des solutions aux défis qui minent son bon fonctionnement.
Dans son intervention, le président de la cérémonie, Jean Emmanuel Ouédraogo a rendu un hommage à l’ensemble des acteurs de la culture et plus particulièrement aux professionnels du patrimoine pour tout le travail qu’ils font. En cette période difficile pour l’histoire du Burkina Faso, a-t-il ajouté, l’organisation d’une telle cérémonie est le signe de tout l’engagement et de la volonté du gouvernement de s’inscrire dans la préservation et la valorisation des identités culturelles du pays.
Le thème de la célébration sera déterminé dans les jours à venir. Il aura un lien avec la cohésion sociale et la paix durable pour être en phase avec les réalités du moment. Les festivités se tiendront jusqu’au 13 novembre 2023, soit une année. Au cours de cette période, plusieurs activités seront menées notamment la tenue des conférences publiques au musée et au sein d’autres institutions sur le thème de la célébration, la réalisation des expositions temporaires et itinérantes dans le MNBF et dans les musées régionaux et l’organisation d’un mini colloque scientifique autour du thème de la célébration.
Pour la Directrice générale du MNBF, Rasmata Sawadogo, cette célébration des 60 ans d’existence du musée intervient dans un moment où le Conseil international des musées a adopté une nouvelle approche du mot « musée ». Cela impose au MNBF d’avoir un autre regard voir un changement de paradigme.
Le plan stratégique de développement du musée a diagnostiqué des faiblesses dans son fonctionnement notamment l’insuffisance d’infrastructures et de ressources financières. Pour venir à bout de ses difficultés, 3 axes stratégiques ont été proposés. « Il s’agit entre autres de l’amélioration d’une manière générale de la gouvernance de l’institution, le renforcement de la préservation des témoins matériels et immatériels des communautés ethnoculturelles du pays et le renforcement de la visibilité et de l’attractivité de l’institution » a-t-elle cité. Concrètement l’institution a besoin de la réalisation de ses grands projets tels que la construction d’une grande salle d’exposition permanente, la diversification et la valorisation des collections, l’aménagement paysager des espaces et le développement de la recherche et de l’éducation des publics au patrimoine.
Il faut noter que cette cérémonie de lancement de célébration du jubilé de diamant du MNBF a été marquée par la distinction des anciens responsables du musée par une attestation de reconnaissance, la coupure du gâteau et une exposition sur le thème : « Musée et cohésion sociale ».
En rappel, le MNBF a été créé le 13 novembre 1962. Il a été érigé en Etablissement public de l’Etat à caractère Scientifique, Culturel et Technique (EPSCT). Il a pour mission la collecte, la conservation, la promotion et la diffusion des témoins matériels et immatériels les plus représentatifs des groupes ethnoculturels du Burkina Faso. Il dispose de plus de 13 000 objets dans sa réserve. Il s’agit des collections ethnographique, archéologique et d’art contemporain.
Issouf Tapsoba
Latribunedufaso.net