Ceci est une tribune de Saidou Relwendé Sawadogo concernant les agissements de certains députés contre le président de l’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso.
Aboubacar Toguyeni, professeur spécialiste en biodiversité aquatique nage dans les eaux troubles du marigot politique depuis son élection (22 mars 2022) au perchoir de l’Assemblée Législative de la Transition (ALT) du Burkina Faso.
Dans ce parlement composé de 71 membres, le président Toguyeni a placé son mandat sous le signe de « l’engagement pour un pays dans sa quête de dignité ».
Peu audible, le PALT Toguyeni est surtout une personnalité de dossiers. Très sensible au sort des communautés affectées par l’insécurité, le président du Parlement de la Transition a effectué des déplacements sur le terrain à Fada N’gourma, à Nouna, à Ouahigouya…
Issu d’une famille biologique qui observe de loin la scène politique burkinabè, Aboubacar Toguyeni apparaît de plus en plus avec des nageoires de requin politique. L’homme dérange par son style de management, son langage cru et par sa rigueur dans la gestion des deniers publics.
Certains députés notamment des acteurs de la société civile qui croient qu’ils sont arrivés au restaurant ont maille à partir avec un PALT qui n’a pas la réputation de délier facilement les cordons de la bourse.
Depuis quelques temps, un groupe de députés semble davantage soucieux de chercher à se faire entendre du grand public en instrumentalisant un front anti-PALT. Les collègues adversaires de l’Honorable Toguyeni ont fustigé l’approche de leur président avant de se ramollir en mea-culpa.
La fronde du groupe de députés qui mijotaient une motion de destitution n’a été qu’une tempête dans un verre d’eau sur les réseaux sociaux. On peut supposer qu’ils ne cherchent qu’à avoir la peau du PALT pour le remplacer.
Toute cette agitation pourrait être aussi liée à l’Audit de la précédente Assemblée Nationale. Aussi, le jeudi 8 septembre dernier, la 2e session extraordinaire du Parlement a consacré à l’élection des députés devant siéger à la Haute cour de justice (HCJ).
Serein comme le PALT…
Malgré la volée de bois vert où on le calomnie et on le dénigre sans preuves, le PALT est resté droit dans ses bottes de leader. Les émoluments des députés ont été fixés par la Charte de la Transition et des députés feignent de ne pas le savoir.
Dans un contexte sécuritaire difficile, il est triste de constater que des députés sont plus intéressés par le ‘’Wari’’ plutôt que par le sort des personnes déplacées !
Comment un député peut-il solliciter un véhicule de l’Etat pour aller en villégiature et exiger que la sortie soit considérée comme une mission avec incidence financière ? La nomination de la nouvelle Secrétaire Générale ne fait-elle partie des prérogatives du président de l’ALT ?
En attendant que sa résidence officielle soit rénovée, le PALT n’a-t-il pas droit à un logement décent ? Est-ce un pêché de voyager pour une haute autorité ? Lorsqu’il le fait à titre privé comme pour son pèlerinage à la Mecque, Elhadj Aboubacar Toguyeni l’a supporté de la poche de son boubou bazin qui fait tant rêver.
Notre parlement de Transition est surtout victime des agissements sordides, des appétits gloutons et du nivellement par le bas de certains représentants de la société civile. Clairement, le PALT Toguyeni dérange parce qu’il veut compter les veaux au lieu de boire le lait.
Saidou Relwendé SAWADOGO
Saidou2000@yahoo.fr