5e Recensement général de la population et de l’habitat : 20 505 155 burkinabè résidents

Le lundi 23 septembre 2019, le Premier ministre Christophe Dabiré procédait au lancement du 5e Recensement général de la population et de l’habitat du Burkina Faso (RGPH), qui est intervenu après les recensements de 1975, 1785, 1996 et 2006. C’est ainsi que s’est tenue une cérémonie de présentation des résultats définitifs de ce 5e RGPH, ce vendredi 1er juillet 2022, sous la présidence du Ministre en charge de l’économie, Abel Somé, représentant le Premier ministre, Albert Ouédraogo.

D’après les résultats définitifs du 5e RGPH, la population burkinabè est majoritairement féminine, jeune et rurale. En effet, on note une population totale résidente de 20 505 155, dont 51,7% de femmes et 48,3% d’hommes, ce qui revient à un rapport de masculinité de 93 hommes pour 100 femmes. Sans oublier que cette population est constituée 45,3 % de moins de 15 and et 32,6% des jeunes de 15 à 34 ans. De plus, 5 360 112 habitants vivent en ville, soit 26,1% de la population. En la matière les deux (2) grandes villes sont Ouagadougou et Bobo Dioulasso, respectivement avec 2 415 266 et 904 920 habitants.

Outre ces chiffres, l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) a retenu un taux de croissance de 2,4%, avec une espérance de vie qui a progressé de 5,2 ans entre 2006 et 2019, soit une espérance de vie de 64 ans pour les femmes et de 60 ans pour les hommes.

Parlant de religion, la plus pratiquée sur l’ensemble du territoire est l’Islam, quand bien même la région du Sud-Ouest à elle seule compte 48,1% d’animistes. En effet, les données font état de 63,8% de musulmans contre 20,1% de catholiques, 9% d’animistes et 6,2% de protestants.

Pour les langues parlées au Pays des Hommes intègres, les résultats du 5e RGPH montrent que le mooré est celle la plus parlée dans les ménages, avec 52,9%. Et le niveau d’instruction de la population de 3 ans ou plus reste faible en 2019. Les hommes ont un niveau d’instruction nettement plus élevé que celui des femmes, sauf dans le milieu urbain où les filles sont plus nombreuses que les garçons, soit 18, 3% contre 17,7%.

Par ailleurs, les données indiquent qu’au Burkina Faso, le célibat touche beaucoup plus les hommes. Avec un taux global de 38%, on se retrouve avec 46,9% d’hommes célibataires contre 30,6% pour les femmes célibataires, le tout couronné avec un taux de chômage de 7,1%.

Parlant de migration, l’INSD a confié que le solde migratoire est négatif sur le territoire burkinabè, pour dire qu’il y a plus de départs que d’arrivées. Toutefois, on enregistre environ 37 921 étrangers résidant au Burkina Faso, avec une majorité de nationalité togolaise.

Des dires du Ministre en charge de l’économie, Abel Somé, représentant le Premier ministre, Albert Ouédraogo, les résultats du RGPH constituent une base de données actualisée permettant de mesurer les progrès réalisés par le pays aux plans social et économique, ainsi que l’ampleur des efforts qu’il faut encore déployer pour la réalisation effective des ambitions de développement. C’est pourquoi il a salué l’INSD et tous les acteurs qui ont concouru à l’atteinte de ces résultats, et a invité l’ensemble des acteurs à bien exploiter ces résultats et à s’en servir pour leurs programmes de développement.

Et à la Coordonnatrice résidente du système des nations unies au Burkina Faso, Barbara Manzi, porte-parole des Partenaires techniques et financiers (PTF) du Burkina Faso, d’exprimer sa satisfaction quant aux progrès que le pays a pu enregistrer dans certains domaines comme la santé. Toutefois, elle a saisi l’occasion pour inviter le gouvernement à faire plus d’efforts dans d’autres domaines, notamment l’autonomisation des femmes.

Alizèta Zouré

Latribunedufaso.net

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