Ce mardi 31 mai 2022, s’est tenue à Ouagadougou, la 1re session ordinaire de l’année 2022 du Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Le thème de cette session était : « Faire des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR), des canaux de prévention de la jeunesse estudiantine contre l’enrôlement à l’extrémismes violent et à la radicalisation au Burkina Faso».
Le Burkina Faso à l’instar de certains pays de la sous-région, est confronté à la montée de la radicalisation, de l’extrémisme violent et du terrorisme, qui sont à l’origine de nombreux dommages matériels et humains. Ces fléaux seraient des conséquences directes de facteurs aussi bien endogènes qu’exogènes. Ce qui explique le fait que les groupes radicaux comptent dans leurs rangs de nombreux jeunes parmi lesquels des étudiants. C’est de ce constat que le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a décidé de se pencher sur le présent thème en vue de faire des suggestions pour prévenir les causes sous-jacentes de l’extrémisme violent et de la radicalisation, et favoriser le renforcement de l’intégration entre la jeunesse estudiantine et la tolérance en milieu universitaire. « Ce thème est aussi interpellateur puisqu’il nous signifie que la réponse à cette crise sécuritaire ne peut être uniquement militaire », a ajouté le Pr Gomdaogo Pierre Nakoulima, Directeur régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation du Centre.
Outre cela, il faut noter que le présent CASEM se tient dans un contexte particulier avec la mise en place d’un nouveau gouvernement au pays des Hommes intègres, sans oublier les nombreux défis à relever, notamment la mise en œuvre de l’agenda de la transition, la poursuite des grands chantiers de réalisation d’infrastructures universitaires et de recherche, le lancement officiel de la deuxième phase de l’opération d’octroi de bourses doctorales à deux cent (200) étudiants des Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) publiques au titre de l’année 2021-2022, la poursuite de la dynamique de l’octroi des œuvres sociales au étudiants.
En plus donc de l’examen du thème du CASEM, il s’agira pour les participants de procéder à l’examen et à l’adoption des rapports d’activités, à savoir le rapport d’activités 2021 du département, le rapport annuel de performance 2021 des programmes budgétaires du ministère, le rapport d’évaluation de la performance 2021 des structures du département et le programme d’activités 2022.
Déjà, à entendre le Pr Frédéric Ouattara, Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, les résultats engrangés sont assez satisfaisants, malgré les difficultés. En effet, il a estimé à 89,35%, le taux global d’exécution physique des activités programmées en 2021, contre un taux de 87,9% en 2020.
En matière d’enseignement supérieur, les acquis sont entre autres l’achèvement du processus de construction du bâtiment en R+2 à l’Université Nazi Bonny (UNB), de 2 pavillons de 1000 places à l’Université Joseph Ki Zerbo (UJKZ) et des grosses œuvres du siège de l’université virtuelle ; l’achèvement de la construction du mur de la station de recherche de Kamboinssin, du bâtiment et du laboratoire de l’Institut des sciences des sociétés (INSS). Aussi, note-t-on la création de l’Ecole nationale supérieure par fusion des ex entités ENSK et IDS ; le rattrapage de plusieurs mois de retard dans certaines UFR ; la création et l’installation de 5 nouvelles startups de promotion de produits locaux ; etc.
Toutefois, Frédéric Ouattara n’a pas manqué d’exhorter les participants à un examen sans complaisance des points inscrits à l’ordre du présent CASEM et à y apporter des riches contributions.
Haramy Son
Latribunedufaso.net