Ce mardi 24 mai 2022, s’est tenu à Ouagadougou la 17e Assemblée générale (AG) du Comité national de lutte contre la drogue (CNLCD), sous la présidence du Colonel-major Omer Bationo, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité.
Le phénomène de la drogue prend de plus en plus d’ampleur au Burkina Faso, avec ses conséquences négatives surtout sur la santé. La drogue est présente dans tous les secteurs d’activités ; plusieurs villes et villages du pays en sont touchés. C’est pourquoi les acteurs de lutte contre la drogue s’activent à trouver des solutions à cela. D’où la présente Assemblée générale (AG) du Comité national de lutte contre la drogue (CNLCD).
Selon le Colonel-major Omer Bationo, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS), cette AG se tient dans un monde en pleine mutation. « Au Burkina Faso, nous assistons depuis un certain nombre d’années à des dérives comportementales dans nos écoles, nos rues, nos voisinages et même dans nos propres domiciles. Lesquelles dérives sont dues entre autres à la consommation de plus en plus accrue de substances psychotropes », a-t-il dit. Cette situation oblige donc le gouvernement à repenser ses stratégies afin de préserver les acquis et révolutionner le futur de la lutte contre la drogue.
Ainsi, cette AG sera l’occasion pour les participants de réviser et adopter le rapport 2021 du CNLCD, d’adopter le programme des activités de l’année, et de faire des propositions en vu d’améliorer les actions de lutte contre la drogue au Burkina Faso. Pour Dramane Compaoré, Secrétaire permanent du comité, elle donne l’occasion de mener une réflexion plus approfondie sur la problématique de la drogue afin de proposer des actions plus pertinentes et plus efficaces pour freiner son expansion et réduire ses effets néfastes au Burkina Faso. « Si nous n’intervenions pas sur le terrain avec les autres acteurs que sont les Forces de défense et de sécurité (FDS), les acteurs de la société civile, qui sont imprégnés de la situation et qui s’y aventurent, s’il n’y avait pas ces activités de lutte contre la drogue, on vivrait une situation pire que celle qu’on vit », a-t-il laissé entendre.
Outre les conséquences négatives que la drogue peut avoir surtout sur la santé humaine, Dramane Compaoré estime « qu’elle est une des sèves nourricières du terrorisme ». En effet de ses dires, le produit de vente de la drogue permet aux terroristes, non seulement de se nourrir mais aussi de s’acheter des armes.
Pour ce qui concerne la frange touchée par la drogue, il a fait comprendre que l’absence de stratégie nationale ne permet pas au Burkina Faso d’avoir des chiffres en la matière. C’est pourquoi pour lui, « il est plus que jamais nécessaire que le CNLCD dispose d’une stratégie nationale de lutte contre la drogue, qui prendra en compte les documents du Ministère de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) et aussi du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) ».
De ce fait, il a félicité et remercié les différents acteurs engagés dans cette lutte contre la drogue, et particulièrement le Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité (MATDS) qui s’inscrit dans le processus d’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la drogue.
De son côté, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité n’a pas manqué de rassurer de la volonté et l’engagement du gouvernement à apporter des réponses adéquates, et de noter l’importance de la poursuite des concertations, afin de préserver la santé de la population et l’avenir de la jeunesse des effets dévastateurs de la drogue.
Il faut noter qu’au Burkina Faso, la production, la vente et la consommation de la drogue sont interdites par la loi.
Haramy Son
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