24 janvier 2022 – 24 mai 2022, cela fait quatre (4) mois que le régime du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a été renversé par le coup d’État du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR). Le temps passe, mais les militants du parti ne sont toujours pas satisfaits de la situation dans laquelle l’ancien Président Roch Kaboré se trouve. D’où cette conférence de presse ce mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou.
Selon le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), Alassane Bala Sakandé, l’ancien Président du Faso, Roch Kaboré, a été transféré à son domicile sous la pression de la communauté internationale et des forces vives de la nation, toutefois il n’est ni libre de ses mouvements, ni libre de recevoir certaines personnes, ni libre de communiquer. Toute chose qui, selon lui, relève d’un embastillement en bonne et due forme. « C’est sans ambages que le MPP dénonce avec énergie les mesures de privation de liberté que continue de subir le Président Kaboré quatre mois, jour pour jour, après le coup d’Etat du 24 janvier 2022 », a-t-il déclaré.
De ce fait, les militants du parti ont réitéré leur exigence de voir Roch Kaboré libéré « sans délai et sans condition aucune », car pour eux, il s’agit d’un citoyen déchargé de la haute fonction à la tête de l’Etat qui ne demande désormais qu’à vivre librement et à pouvoir jouir de tous ses droits en tant que citoyen. Ils n’attendent donc reculer devant toute activité « légale et autorisée par la Constitution du Burkina Faso » et pouvant leur permettre de poursuivre les démarches dans ce cadre. « Concernant la marche du samedi 28 mai, il faut noter que le MPP est un parti normal, avec des militants normaux. Nous sommes en train de réclamer aujourd’hui la libération et sans conditions de Roch Kaboré. Nous n’allons pas dire à nos militants de ne pas participer à cette marche de libération de notre champion », a soutenu le Président du parti.
Parlant de la situation sécuritaire du pays, le MPP dit être préoccupé du niveau de violence qui semble monter, comme l’attestent les actes de vandalisme survenus récemment sur le site de la mine de Houndé et au poste de contrôle de la gendarmerie de Yako. Toujours engagés dans la reconquête de l’intégrité du territoire et la quiétude des Burkinabè, les organisateurs de la présente conférence de presse, ont réitéré leur soutien ferme et entier aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) qui, au prix du sacrifice suprême, combattent jour et nuit pour que le pays retrouve la paix, la sécurité et la stabilité d’autrefois. « Nous sommes un parti du peuple, nous n’allons pas revenir sur les chiffres macabres et remuer le couteau dans la plaie. Nous n’allons pas surfer sur des cadavres, la détresse des Burkinabè pour nous refaire une image. Bien au contraire, nous prions et nous souhaitons que le peuple puisse venir à bout du terrorisme », a affirmé Alassane Bala Sakandé, tout en exprimant la solidarité du parti aux familles des huit (8) travailleurs de la mine de Perkoa restés plus d’un mois sans signe de vie.
Pour finir, il a saisi l’occasion pour annoncer que le parti tiendra sa 1re session de l’année du Bureau politique national (BPN). Il estime qu’il est nécessaire pour eux, membres du parti, de se réorganiser « pour mieux relancer la machine MPP ».
Alizèta Zouré
Latribunedufaso.net