Dans le cadre de la gouvernance du système éducatif dans le domaine de l’Éducation en situation d’urgence (ESU), le Secrétariat technique de l’éducation en situation d’urgence (ST-ESU) procède à la collecte de données statistiques sur les structures éducatives dans les treize (13) régions du Burkina Faso en général, et celles à forts défis sécuritaires en particulier. A la date du samedi 30 avril 2022, le rapport statistique mensuel des données de l’ESU fait mention de 484 structures éducatives nouvellement fermées, soit 16,52 % des structures éducatives contre 14,60 % au mois de mars 2022.
En effet, d’après les données du rapport, le nombre d’établissements fermés au Burkina Faso en raison des attaques et/ou menaces terroristes est passé de 3 664 à 4 148 à la date du samedi 30 avril 2022, touchant différents secteurs de l’éducation. Ainsi, le nombre de Centres d’éveil et d’éducation préscolaires (CEEP) fermés est passé de 44 à 58 ; celui des écoles primaires de 3 206 à 3 623 ; et celui des établissements post primaires et secondaires de 414 à 467.
De l’ensemble des structures éducatives fermées, il faut noter qu’en dehors de la région du Sahel qui a connu une légère baisse de 20 structures éducatives, la plupart des régions à forts défis sécuritaires ont enregistré une augmentation importante. Par exemple, la Boucle du Mouhoun a enregistré en plus 242 établissements fermés, ce qui fait au total 830 établissements qui y sont fermés ; le Centre-Nord en a enregistré 131, donc au total 556 ; la région de l’Est 116, ce qui fait en tout 1 049 (25,29 % de l’ensemble des établissements fermés) ; le Centre-Est 10, soit 143 écoles fermées ; le Nord 3 établissements fermés en plus ; et les Cascades 2.
Cette situation n’est pas sans impact sur l’ensemble des acteurs de l’éducation. Elle affecte 685 935 élèves soit 328 682 filles (47,92%) et 357 253 garçons (52,08%), ainsi que 20 104 enseignants soit 6 452 femmes (32,10%) et 13 652 hommes (67,90%).
Toutefois, le rapport statistique mensuel des données de l’ESU indique que pour ce qui concerne le cas des enseignants, il est procédé à leur redéploiement d’abord au niveau communal, puis provincial, ensuite régional et enfin au niveau national. « Pour ce qui est du niveau national, la Direction des ressources humaines (DRH) du MENAPLN a procédé en 2020 et 2021, au redéploiement de 1 637 enseignants affectés par la crise sécuritaire. Et l’année 2019 a aussi connu un redéploiement d’enseignants », peut-on lire dans le rapport.
Par ailleurs, le rapport mentionne que des établissements ont rouvert leurs portes, quand bien même le nombre d’établissements rouverts est en baisse de 48. On note ainsi 193 structures éducatives réparties dans les régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre-Est, du Centre-Nord, de l’Est, du Nord et du Sahel, ayant recommencé à dispenser les cours à 46 300 élèves dont 21 895 filles (47,29%), avec 1 265 enseignants dont 365 femmes (28,95%).
Alizèta Zouré
Latribunedufaso.net