Le Groupe d’Etudes et de Recherche sur la Démocratie et le Développement Economique et Social (GERDDES-Burkina), a renforcé les capacités des acteurs du projet « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion sociale dans cinq (05) communes du Burkina Faso ». C’était du 9 au 10 mars 2022, dans la commune de Bama, province du Houet, région des Hauts-Bassins.
Après le lancement officiel le samedi 26 février 2022 dans la commune de Bérégadougou (province de la Comoé, région des Cascades), le projet « Promouvoir l’esprit de paix et de cohésion sociale dans cinq (05) communes du Burkina Faso », est dans sa phase de mise en œuvre à travers une série d’atelier de formation dans les différentes communes bénéficiaires dont celle de Bama. Durant 48 heures, autorités coutumières et religieuses, jeunes, femmes, services techniques, éleveurs et agriculteurs, Force de défense et de sécurité (FDS), conseils villageois de développement (CVD) ont pu échanger sur « la règlementation foncière au Burkina Faso, notamment la loi 034 et les mécanismes de prévention et de gestion traditionnelle et moderne des conflits ».
Des modules développés par le Pr Sanwé Médard Kiénou, ce qui a permis aux participants d’appréhender les innovations de la loi 034 par rapport à ce qui existait, notamment les droits conférés à ceux qui ont des titres du point de vu coutumier, sans oublier l’analyse de la politique nationale de sécurisation foncière. A travers les interventions des participants, l’on peut retenir que la commune de Bama vit un drame silencieux qui met à mal la quiétude entre population. Non seulement les conflits fonciers sont choses courantes, mais, il existe des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Cela engendre à chaque fois des tensions entre communauté, qui met à mal la cohésion sociale dans ladite commune.
Le Préfet de Bama, Modeste Samba, a remercié GERDDES-Burkina et son partenaire financier l’ambassade royale du Danemark pour cet atelier. A l’en croire la commune de Bama connait beaucoup de conflits fonciers et non fonciers. Il en veut pour preuve une étude commandité par le ministère en charge de l’Administration territoriale sur la ‘’Situation des conflits par région de l’année 2020’’. « Bama seule fait que la courbe de la région des Hauts-Bassins est plus que les autres », a-t-il indiqué. En attendant que les structures de résolution de conflits mis en place par l’Etat soient fonctionnelles, il a invité les participants à être individuellement des vecteurs de paix pour la résolution des conflits.
C’est avec satisfaction que Karim Gouem, représentant de la présidente du bureau exécutif du GERDDES-Burkina, a pris note les engagements des différents acteurs à privilégier le règlement pacifique des conflits fonciers et non fonciers qui viendraient à naître dans la commune. « Vu les engagements pris par les différents acteurs, nous sommes convaincu que nous aurons des résultats probants dans les mois à venir. Nous ne pouvons donc que remercier l’ambassade royale du Danemark à travers le cabinet spécial Particip pour ce financement », at-il laissé entendre.
Notons que Fidèle Yonli, chargé de suivi-évaluation au GERDDES-Burkina, a planté le décor en présentant les objectifs du projet aux participants. Financé par l’ambassade royale du Danemark, pour une durée de 24 mois, le projet poursuit trois objectifs spécifiques à savoir, la vulgarisation des politiques publiques en matière de réorganisation agraire et foncière ; l’exhortation des communautés à adopter une culture de paix, de tolérance et de vivre ensemble ; la promotion des mécanismes pacifiques de gestion des conflits en général et foncier en particulier.
Marcus Kouaman
Latribunedufaso.net
