Une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a été reçue ce mardi 22 mars 2022 à Ouagadougou, par le Premier ministre, Albert Ouédraogo. C’était en présence du Ministre de l’économie, des finances et de la prospective, Dr Seglaro Abel Somé.
L’objet de cette visite, des dires de l’Administrateur suppléant du Burkina Faso au Conseil d’administration du FMI, Facinet Sylla, était de marquer la solidarité du FMI à l’endroit du peuple burkinabé et de lui faire passer un message, en ces moments de changement au sein de l’administration. « Il y a eu changement. Il faut profiter de ce changement pour mettre les réformes qui étaient en jachère. C’est une période exceptionnelle, il faut en profiter pour mettre en œuvre des mesures exceptionnelles, il ne faut pas perdre cette opportunité », a-t-il confié.
En effet, à l’entendre, le Burkina Faso fait face à un problème de masse salariale. « Quand un pays consacre plus de 65% de ses revenus pour payer et entretenir ses fonctionnaires, cela pose un problème. Quand on utilise plus de 65% de ce qu’on gagne pour payer les salaires, qu’est-ce qui reste pour la sécurité ? qu’est-ce qui reste pour l’agriculture, l’éducation, … ?Alors que la norme UEMOA, c’est 35%. Donc, vous voyez, on a déjà dépassé la borne de trop loin, et cela fait partie des mesures à prendre. On n’est pas là pour demander une réduction de cette masse salariale, mais qu’on indique un chemin que cette masse salariale est en train de retrouver le chemin de la norme », a-t-il soutenu.
C’est pourquoi il a réaffirmé l’engagement du personnel du FMI à accompagner le Burkina Faso si toutes les conditions sont réunies, et à saisi l’occasion pour inviter tous les fils du pays à se donner la main pour la mise en œuvre des réformes.
Alizèta Zouré
Latribunedufaso.net