Pour dénoncer le rejet de leurs dossiers, quelques centaines d’étudiants ont envahi ce lundi 21 février 2022, la direction générale du Fond national pour l’éducation et la recherche (FONER). Ce sont 5 563 dossiers qui ont été rejetés pour document non valable, ou pour manque de ressources financières. Face aux autorités compétentes, les manifestants qui estiment être victimes de vol, ont exigé qu’une solution soit trouvée à leur situation. Les responsables de la structure à caractère sociale, estimant n’avoir rien à voir avec la situation actuelle, ont déclaré n’être pas à mesure de satisfaire leur demande. Le bras de fer est engagé.
A la direction générale du Fond national pour l’éducation et la recherche (FONER), la journée du lundi 21 février 2022 a été mouvementée. Des étudiants estimant être lésés dans l’octroi des aides, ont envahi très tôt le matin, la direction technique du FONER pour comprendre la raison du rejet de leurs dossiers, au total 5 563. Il s’agit de la quatrième session du FONER, a indiqué le secrétaire national à l’organisation de la FESCI-BF, Thomas Bamouni. Tout comme ses camarades, il dit être déterminé à rentrer en possession de ce qui lui revient de droit.
Face à la foule, s’est présenté le directeur du FONER, François Bonkoungou. Il a tenté d’expliquer aux manifestants, ce qu’il en est. Il indique que sur 7 milliards de francs CFA demandé par la structure, les autorités n’ont mis à sa disposition que 4 milliards de francs CFA. Face à une telle situation, il souligne que la direction technique a procédé à des rejets de dossiers qu’elle juge non valables. Ses propos ont heurté la sensibilité des manifestants qui ont exigé à ce qu’une solution soit trouvée dans l’immédiat à leur situation. Il s’agit là d’une exigence à laquelle ne peut satisfaire François Bonkoungou, qui le fait savoir d’ailleurs. Il a demandé aux manifestants de rédiger une demande adressée à la direction générale qui va examiner leur cas.
Ces derniers vont opposer un refus, et vont lui demander d’appeler la directrice générale afin qu’elle vienne prendre ses responsabilités. Après des minutes de tractation, l’appel censé décanter la situation a été effectué. Au bout du fil, la directrice générale du FONER Dr Marie-Thérèse Somé qui a accepté rencontrer les étudiants. Elle les a invités à se rendre à la direction générale de la structure. Une proposition acceptée par les manifestants qui ont exigé que le directeur technique François Bonkoungou, les suive. N’ayant pas le choix, il les a suivis, car son vis-à-vis déterminé, a refusé de le laisser partir tant qu’il n’a pas rencontré la première responsable de la structure.
La directrice générale intransigeante
A la direction générale du FONER, la CRS a été déployée pour assurer la sécurité. C’est donc sous bonne garde que la patronne des lieux s’est adressée aux étudiants manifestants. Elle a été intransigeante. Rappelant que sur 6 milliards de francs CFA demandé, c’est seulement 4 milliards de francs CFA qui ont été mis à la disposition de la structure qu’elle dirige, elle a clairement indiqué aux manifestants qu’elle n’a pas le pouvoir de prendre un quelconque engagement pouvant résoudre leur problème. Dr Somé indique ne pas être responsable de la situation qui prévaut, et déclare : « je ne peux rien vous garantir ».
C’est donc en colère que les étudiants vont repartir à l’université tout en promettant continuer la lutte pour avoir gain de cause. Les responsables estudiantins, ont invité leurs camarades à rester mobiliser.
Julien Sawadogo
Latribunedufaso.net