Comme annoncé par le Conseil constitutionnel en sa séance du mardi 08 février 2022, le Lieutenant-colonel des Forces armées nationales (FAN), Paul Henri Sandaogo Damiba, Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a prêté serment ce mercredi 16 février 2022, devant l’institution. Cela sous la présidence de Boureima Cissé, Président par intérim du Conseil constitutionnel.
« Je jure devant le peuple burkinabè et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’acte fondamental et les lois ; de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso », c’est en ces termes que le nouveau Chef de l’Etat, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), a prêté serment devant les sages du Conseil constitutionnel.
Et de faire comprendre que l’œuvre de refondation portée par le MPSR ne s’inscrit pas dans une logique révolutionnaire. « Elle est plutôt un projet de transformation positive profonde qui consiste à revenir aux fondamentaux. Retrouver nos valeurs et les replacer au centre de toutes nos actions, voici ce qui me semble être la base », a-t-il déclaré.
Ce qui est sûr, la priorité reste la sécurité. Et à entendre le Chef de l’Etat, les actions seront orientées vers l’offensive, pour lutter contre le mal et favoriser le retour des personnes déplacées internes dans leurs localités d’origine. D’où la nécessité de réorganiser les forces combattantes pour les rendre complémentaires et inter-opérables. « Avec de l’engagement, de la détermination et de la cohésion, nous pouvons y arriver. Et nous devons y arriver », a-t-il soutenu, en invitant les militaires, paramilitaires et volontaires pour la défense de la patrie, à donner à la population des raisons d’espérer.
Au-delà de cette priorité sécuritaire, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba promet aux citoyens et citoyennes, que le mouvement va procéder à la dépolitisation systématique de l’administration publique. Le MPSR veut donner une vie idéale à la population burkinabé en faisant en sorte que les dossiers de crimes économiques, trop longtemps restés dans les tiroirs, soient examinés au plus vite pour assainir les bases de la nouvelle administration.
Et pour cela, le Chef de l’Etat n’a pas hésité à mettre en garde quiconque tenterait de stopper le processus. « Aucun individu, aussi important soit-il ne peut s’arroger le droit de prendre en otage notre peuple », a-t-il laissé entendre en prononçant son discours.
Et s’adressant spécifiquement aux acteurs politiques, il a fait comprendre que la période de transition qui s’annonce ne doit en aucun cas être considérée comme une pause ou une trêve à l’issue de laquelle reprendraient les calculs purement électoralistes et les guéguerres de chapelles aux fins d’intérêts égoïstes. Bien au contraire, il estime que cette période doit être une opportunité d’introspection, de remise en cause et de questionnement. « C’est le seul moyen de tirer leçon des échecs pour proposer aux Burkinabè des projets à la hauteur des leurs attentes », a-t-il ajouté.
Au regard de tout cela, Paul Henri Sandaogo Damiba se dit convaincu du fait que les ressources pour restaurer l’intégrité, se trouvent en chacun des Burkinabè, tous réunis. « J’ai la conviction que nous avons en chacun d’entre nous la force de taire nos différences et nous réconcilier avec nous-mêmes », a-t-il dit.
Pour ce qui le concerne, il dit mesurer la charge et la gravité des responsabilités qui lui sont assignées. Et c’est pourquoi il s’engage à gouverner dans la sobriété, loin du faste des temps de paix.
A noter que cette cérémonie de prestation de serment a été également le lieu pour le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, de déposer la liste de ses biens devant les membres du Conseil constitutionnel présents.
Et pour mémoire, c’est le lundi 24 janvier 2022 que le régime Kaboré a été renversé par le MPSR.
Alizèta Zouré
Haramy Son (Stagiaire)
Latribunedufaso.net