Le mardi 8 février 2022, le Président du Faso, le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, Président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) a procédé à l’installation des membres de la Commission technique d’élaboration de projet de texte et de l’agenda d’une Transition, qui devrait bientôt être mise en place. En vue de savoir ce que les citoyens attendent de cette Transition, notamment sa durée et ce que devraient être ses priorités, nous avons réalisé un micro trottoir ce mardi 15 février 2022 à Ouagadougou.
Oumar Bassolé, couturier : « Je crois qu’on n’a pas besoin de poser une question pour savoir. D’abord ce que nous voulons c’est que le terrorisme prenne fin. Si on prend l’exemple du cancer de sein, si on ne fait pas une intervention pour éviter que ça n’affecte tout, est-ce que ça va aller ? Je crois que non. Dans notre cas le terrorisme est comme le cancer, c’est le terrorisme notre mal. Et Tant que ça ne va pas prendre fin, on s’en fou des élections. Même si c’est dans sept (7) ans, il n’y a pas de problème. Pourvue que le problème du terrorisme soit résolu. On ne veut même plus de politicien dans la gouvernance ».
Roland Nana, peintre : « J’aimerais que la Transition qui sera mise en place termine d’abord le mandat de Rock et grouille pour que les différents problèmes que connaît le pays, notamment le terrorisme prenne fin. Parce que comme on le dit couramment, l’homme propose, Dieu dispose. Comme c’est le début, on ne peut rien dire d’abord. Avec le temps on va comprendre si Damiba est notre homme ou pas. On attend donc de voir ».
Madame Tapsoba, restauratrice : « Jusque là, je trouve que les choses se passent plutôt bien. Tout ce que nous souhaitons, c’est juste que le pays retrouve sa quiétude avec ou sans Transition ».
Hamed Belemtigré, riverain : « Nous nous voulons que le MPSR débloque les fonds du Trésor public. Ce que le mouvement entreprend c’est déjà pas mal en tout cas. Nous espérons qu’au bout de deux (2) ans comme ça, on pourrait réorganiser des élections ».
David Hien, gérant de quincaillerie : « La priorité pour moi, c’est la paix, la résolution des questions sécuritaires. Que les membres de la Transition proposent une stratégie pour réduire le taux de mortalité dans le pays le plus vite possible. En tout cas je compte aussi sur cette Transition pour mettre les points sur les ‘’i’’. Concernant la réorganisation des élections, je crois que dans environ cinq (5) ans, on pourrait y penser. Pour le moment, on regarde et on espère que Damiba et son équipe ne nous décevront pas ».
Issa Koudekouto, mécanicien : « je crois que Damiba a pris le pouvoir parce qu’il y a quelque chose qui n’allait pas. Donc qu’il arrange d’abord ce qu’il y a à arranger. Et au bout de trois (3) à quatre (4) ans, en fonction des résultats, on pourra parler d’élections ».
Madi Sawadogo, particulier : « A mon avis, le problème majeur c’est celui que tout le monde connait déjà, le terrorisme. La Transition qui sera mise en place devra d’abord et surtout prendre cet aspect très au sérieux pour trouver les solutions adéquates. Le reste s’en suivra ».
Propos recueillis par Haramy Son (Stagiaire)
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