« Apport des empreintes génétiques en criminalistique au Burkina Faso », c’est sous ce thème que le commissaire divisionnaire de police Missa Milogo, directeur de la police technique et scientifique, a défendu sa thèse de doctorat le mardi 1er février 2022. A l’issue de la présentation, le jury satisfait et jugeant le document pertinent et d’actualité, a déclaré l’officier de police, docteur de l’Université Joseph Ki-Zerbo avec mention très honorable.
Identification humaine par empreinte digitale et par empreinte génétique, c’est sur cette thématique que le commissaire divisionnaire de police Missa Milogo, directeur de la police technique et scientifique a préparé sa thèse de doctorat. Il est question ici des sciences appliquées, et le spécialiste en biologie moléculaire et génétique, affirme qu’à partir des empreintes digitales retrouvées sur une scène de crime, on peut identifier l’auteur d’une infraction. Parlant du profil génétique, il confie que l’analyse et la détermination de la trace biologique retrouvée sur la scène d’infraction, permet de remonter à son auteur. L’étude de l’officier de police a également concerné la paternité par ADN.
L’objectif recherché à travers une telle étude, selon le chercheur, est de travailler à rendre justice, à travailler au respect des droits des présumés coupables. De ses explications, cela permettra de condamner le délinquant qui a commis l’infraction et innocenter celui qui n’était pas sur le lieu de l’infraction. Si on s’en tient aux dires de l’impétrant, les résultats issus de ses recherches, vont permettre de mieux générer la scène d’infraction, de recueillir tout ce qui est trace biologique, d’analyser l’ADN et de dresser le profil génétique dans le but de confondre les délinquants qui ont laissé leur trace biologique sur les scènes d’infractions.
Dans le cadre de cette étude, le chercheur a affirmé avoir travaillé sur trois situations de crime, en plus de 14 cas de demande de paternité. Pour ce qui concerne des empreintes, il a déclaré avoir travaillé sur un échantillon de 1 500 empreintes digitales dont les empreintes de 750 femmes et celles de 750 hommes. Ceci si on s’en tient à ses dires, a permis de calculer des indices pouvant certifier si c’est une femme ou un homme qui était sur la scène d’infraction.
Il s’agit là d’un travail pionnier présenté par le directeur de la police technique et scientifique ont indiqué les membres du jury qui se réfèrent à la sous-région Ouest africaine. Au regard de la situation actuelle du Burkina, ils trouvent pertinente l’étude menée par l’impétrant et indiquent qu’elle est d’actualité. Pour le président du jury, le Pr Pascal Niamba, le thème présenté est interpellateur, et le travail effectué va donner un bon à la recherche a-t-il soutenu.
C’est donc satisfait du travail produit par le commissaire divisionnaire de police Missa Milogo, directeur de la police technique et scientifique, que les membres du jury à l’unanimité, l’ont déclaré docteur de l’Université Joseph Ki-Zerbo avec mention très honorable dans la spécialité biologie moléculaire et génétique.
Julien Sawadogo
Latribunedufaso.net