Ce lundi 24 janvier 2022, le Président du Faso, Roch Kaboré, a été renversé par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), conduit par l’armée, avec à sa tête le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Afin de savoir ce que les populations attendent de ce mouvement, nous avons baladé notre micro ce mardi 25 janvier 2022 dans les rues de Ouagadougou, la capitale du pays.
Abdoul Amidou Saré, électricien : « Il ne faut pas que le MPSR fasse comme le régime MPP sortant. Que les autorités actuelles essaient de voir comment résoudre les problèmes d’insécurité, afin que les nombreuses personnes qui ont été contraintes à quitter leurs localités d’origine puissent les rejoindre. Que le pays retrouve sa tranquillité. C’est ce que nous souhaitons pour la suite des évènements ».
Madame Nadine Zoungrana, commerçante : « Ce que les éléments de l’armée ont fait, je crois que c’est pour notre bien à tous. Alors, je prie vraiment que Dieu les aide. Que Dieu soit leur guide, afin qu’ils puissent mieux gérer le pays ».
Ouédraogo Youba, gérant de Telecom : « En tout cas nous sommes bien contents de ce que l’armée a fait. Sinon la façon dont les événements se déroulaient dans le pays nous décourageait, mais on ne savait vraiment quoi faire. Donc nous sommes fiers de ce qui a été fait. Et nous demandons aux autorités actuelles de faire vraiment mieux, pour que les choses ne soient plus comme avant ».
Madi Kouraogo, étudiant : « Pour le moment, je me retiens de manifester ma joie, vue la dénomination du mouvement, Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration. Sauvegarder et restaurer quoi ou qui ? Autant de questions que je me pose. Je suis pour un coup d’État, oui, mais un coup d’État qui coupe le cordon ombilical avec la France. J’attends donc des autorités actuelles, une coupure totale avec la France et l’ancien régime ».
Mme Kaboré, riveraine : « D’abord, je pense personnellement que ce coup d’Etat est un recul pour notre pays. Si les éléments de l’armée pouvaient gérer les problèmes du pays, pourquoi ne l’avoir pas fait au moment où Roch était au pouvoir. Aujourd’hui c’est trop oser de venir nous dire qu’ils vont remettre le Burkina sur le bon chemin, alors que c’est eux qui sont chargés de la sécurité depuis. Bon, mais en tout cas on attend de voir. Tout ce qu’on souhaite, c’est que réellement ils soient en mesure de mettre le pays sur le bon chemin. C’est ce que nous attendons ».
Propos recueillis par Alizèta Zouré et Haramy Son (Stagiaire)
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