Dans le cadre du lancement prévu en 2027 de la monnaie unique indépendante de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Bureau d’analyse et des études stratégiques (BAES) organise la 2e édition de la conférence thématique sur le thème « Les implications du passage du franc CFA à l’ECO ». La cérémonie d’ouverture intervenue ce jeudi 13 janvier 2022 à Ouagadougou, a été présidée par le Coordinateur du BAES, Casimir Kaboré.
Depuis un certain temps, les pays de l’Afrique de l’Ouest travaillent à la mise en place d’une monnaie commune, l’ECO. Et c’est conformément à sa mission de valorisation de la fonction recherche au sein du ministère de l’économie, des finances et du plan, que le Bureau d’analyse et des études stratégiques (BAES), tient cette conférence thématique sur les implications du passage du franc CFA à l’ECO. Selon le Coordinateur du BAES, Casimir Kaboré, l’objectif est de mener des réflexions sur les implications économiques, politiques et diplomatiques de ce passage du franc CFA à l’ECO pour le Burkina Faso. « L’atelier vise des objectifs portant sur des enjeux économiques mais aussi géopolitiques et diplomatiques pour le Burkina Faso », a-t-il fait comprendre.
Ainsi, il s’agira pour les deux (2) principaux intervenants de la conférence, Pr Mahamadou Diarra, Enseignant-chercheur à l’Université Norbert Zongo, par ailleurs Président du Conseil d’administration du Centre d’études et de recherche sur l’intégration économique en Afrique (CERIEA) et Pr Ousséni Illy, Enseignant-chercheur, à l’Université Thomas Sankara, par ailleurs Directeur exécutif du Centre africain pour le commerce international et le développement (CACID), de livrer deux (2) communications sur « les implications économiques du passage du franc CFA à l’ECO pour le Burkina » et « les implications géopolitiques et diplomatiques du passage du franc CFA à l’ECO pour le Burkina ».
De façon détaillée, les échanges sur les enjeux économiques permettront de présenter entre autres, les fondements théoriques liés à l’intégration monétaire en insistant sur les facteurs de viabilité de la monnaie unique ; d’exposer les expériences réussies d’intégration monétaire de par le monde ; de faire le point sur l’historique de l’intégration économique en Afrique de l’Ouest et sur l’Etat d’avancement du processus de création de la monnaie unique de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Aussi, il sera question de présenter les caractéristiques et les spécificités des arrangements monétaires de l’Afrique de l’Ouest ; d’exposer les changements à court, moyen et long termes, liés au passage du franc CFA à l’ECO pour le Burkina Faso ; d’analyser les Forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces (FFOM) pour l’économie burkinabè en lien avec la réforme monétaire ; et de proposer des solutions susceptibles de permettre au pays des Hommes intègres d’optimiser les gains à tirer de la future monnaie unique.
Au niveau des enjeux géopolitiques et diplomatiques, les discussions s’articuleront autour de l’état des lieux de la diplomatie burkinabè dans l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA) et dans la CEDEAO ; des enjeux géopolitiques dans l’UEMOA et dans la CEDEAO ; d’une analyse FFOM de géopolitique et de la diplomatie burkinabè dans l’UEMOA et dans la CEDEAO. Il s’agira également d’identifier les enjeux et défis géopolitiques et diplomatiques du passage du franc CFA à l’ECO et de proposer des recommandations/actions stratégiques au niveau géopolitique pour que le Burkina Faso puisse tirer profit du passage du franc CFA à l’ECO.
Pour cela, Casimir Kaboré, a souhaité que les uns et les autres fassent preuve d’une participation active aux échanges, afin de parvenir à de bons résultats. « Le ministère de l’économie, des finances et du plan, à travers le BAES accorde un intérêt particulier aux résultats de cette conférence. Je formule donc mes vœux pour des échanges courtois, francs et constructifs », a-t-il souhaité.
Alizèta Zouré
Haramy Son (Stagiaire)
Latribunedufaso.net