Les maladies liées aux infections cutanées se révèlent être de plus en plus l’une des premières causes de consultation. En effet, le constat sur les réseaux sociaux, notamment Facebook et dans notre société fait état de nombreux individus ne sachant plus à quel saint se vouer après l’observation et le traitement de l’infection de leur peau. Dépigmentation ! Dépigmentation ! trouveront à répondre certains. Pas forcément, allons-nous rétorquer, car tenez-vous bien ! les types de poisson que l’on consomme au quotidien pourraient être à l’origine d’une telle infection.
Le poisson ! certains l’aiment frit, d’autres fumé ou encore quand il est présenté sous sa forme braisée. Peu importe la manière dont il est passé au feu, il garde toujours ce goût tendre au contact du palais et de la langue. Si son goût et ses propriétés vitaminiques sont indéniables, il est cependant important de faire savoir que le poisson n’a pas toujours été le meilleur compagnon alimentaire pour tout le monde. En effet, de l’avis de bon nombre de diététiciens et de dermatologues, le poisson serait à l’origine, dans pas mal de cas de consultation, d’infection de la peau.
L’allergie au poisson peut survenir à n’importe quel âge ; néanmoins, se manifeste le plus souvent dans la petite enfance, avant l’âge d’un an. Le principal traitement est un régime d’éviction, qui selon le cas concerne une ou plusieurs espèces de poissons. L’allergie au poisson est définie comme correspondant à une réaction anormale et exagérée du système immunitaire, consécutive à l’ingestion du poisson, voire à l’inhalation de ses vapeurs de cuisson ou à son contact cutané. L’allergie au poisson du fait d’une prédisposition génétique, n’est tout de même pas exclue car le risque pour un enfant de développer une allergie est estimé à 30 à 50%, lorsque l’un de ses parents est allergique, et à 50 à 80% quand ses deux parents sont allergiques. A noter également que les enfants déclarant une allergie au poisson sont parfois déjà allergiques au lait de vache ou à l’œuf.
Chez l’adulte, l’allergie se déclare généralement lorsque plusieurs facteurs de risque sont réunis. Ce sont entre autres, l’exposition professionnelle (travailler dans une conserverie de poisson), l’addiction à l’alcool ou au cannabis, la prise régulière de certains médicaments tels que l’aspirine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les antiulcéreux, etc.
Il est somme toute conseillé de faire attention aux différents types de poisson que nous invitons dans nos menus alimentaires ; s’en écarter pour de bon lorsqu’une allergie est constatée quelques temps après les avoir ingurgités.
Tambi Serge Pacôme Zongo
La Tribune du Faso