Depuis 1998, chaque 20 octobre est célébrée la journée nationale de la liberté de la presse au Burkina Faso. Cette année, la célébration se tient au même moment que le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) qui, en raison de la maladie à coronavirus a été déplacé de ces dates habituelles pour la période du 16 au 23 octobre 2021. Un panel a alors été animé sous le thème « La contribution des médias dans le rayonnement du Cinéma Africain », ce mercredi 20 octobre 2021 au Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ).
La journée du 20 octobre, dédiée à la journée nationale de la liberté de la presse au Burkina Faso intervient depuis 1998, comme une occasion d’interpeller les uns et les autres sur la nécessité de renforcer la liberté de la presse et d’améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes. En effet, le Burkina Faso se trouve dans une situation où l’état de la liberté de la presse ne cesse de se dégrader. Le rapport 2020 sur l’état de la liberté de la presse, publié le 3 mai 2021 par le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) attribue la note de 2,41 sur 4 (contre 2,50 en 2019 et 2,68 en 2018) comme indice de la liberté de la presse.
C’est pourquoi à l’occasion de la 24e journée nationale de la liberté de la presse qui coïncide avec la 27e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le CNP-NZ a profité de l’occasion pour organiser en son sein, un panel-débats sur le thème du jour : « La contribution des médias dans le rayonnement du Cinéma Africain ». De nombreux professionnels des médias et du cinéma ont pris part à ces échanges pour contribuer ainsi à la lutte pour la liberté d’expression et la dénonciation des maux de la société. Pour le comité de pilotage, l’objectif est de mener des discussions sur le rôle que jouent les médias dans la promotion du cinéma africain. « Il s’agira de mener la réflexion sur la contribution des médias au cinéma africain mais également de voir comment les cinéastes africains ont contribué à la promotion de la liberté d’expression et de la presse sur le continent », a déclaré le Président du comité de pilotage, Siriki Dramé, lors de la lecture du discours du jour.
A l’issue de ce panel, on retient que les journalistes et les cinéastes sont liés. A entendre Filippe Savadogo, précédemment Délégué général du FESPACO et l’un des animateurs du présent panel, les Hommes de médias ont participé au développement du FESPACO, cette grande fête du cinéma africain. « Ceux qui ont forgé le FESPACO au départ sont des Hommes de médias. Les journalistes sont nos premiers partenaires », a-t-il soutenu avant d’ajouter : « Le Burkina Faso est un pays médiatique et le FESPACO est une école grâce aux médias ». Ainsi, il a invité les Hommes de médias à des critiques constructives, tout en étant des ambassadeurs du FESPACO.
Dans cette même optique, Cheik Omar Sissoko, Président de la Fédération panafricaine des cinéastes (FEPACI), également paneliste a relevé une interdépendance entre les médias et le cinéma, qui sont, à son avis, deux (2) éléments essentiels dans la défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression. « Nous sommes dans le même bateau que la presse. Des films ont été censurés et la presse a travaillé à les défendre pour promouvoir la liberté d’expression », a-t-il expliqué.
A noter que cette célébration a connu la présence du Ministre de la communication et des relations avec le parlement, Ousséni Tamboura et Aminata Ouédraogo, précédemment Directrice du cinéma. Le Ministre Ousséni Tamboura a, à cet effet félicité le comité de pilotage pour la commémoration de la journée nationale de la liberté de la presse et son ouverture au FESPACO et a souhaité une bonne célébration de cette journée.
Alizèta Zouré (Stagiaire)
Latribunedufaso.net