La commune de Sindou, province de la Léraba, région des Cascades, a abrité une session de formation dans le cadre du projet « promotion du leadership féminin dans sept (07) communes urbaines de sept (07) provinces du Burkina Faso ».
Durant 48 heures, les femmes et les jeunes ont pu approfondir leurs connaissances sur la notion du genre, de la démocratie participative et de la bonne gouvernance. Pour le magistrat et formateur du jour Kabré Dieudonné, dans toutes les sociétés africaines les femmes sont limitées par beaucoup de pesanteurs sociales. « Les responsabilités familiales les (femmes) empêchent aussi de participer efficacement à la vie publique à travers la société civile et les partis politiques », a-t-il souligné. Tout comme les jeunes (filles, garçons), qui ne s’intéressent pas à la chose publique par manque d’emploi. Ce qui constitue un handicap dans leur engagement citoyen, sans compter l’absence de formation politique. Il invite les décideurs à renforcer encore l’inclusion politique des jeunes et des femmes et à résoudre ce qu’on a pu identifier comme étant les facteurs handicapants l’engagement citoyen des jeunes et des femmes. Pour le formateur Kabré, cette promotion du leadership féminin aboutira si l’on continue avec l’adoption des mécanismes textuelles et la mise en place des structures d’accompagnement des jeunes et des femmes.
Pour Jacqueline Paré/Dah, Préfet du département de Sindou, les femmes sont associées de manière générale aux différentes activités. La particularité dans son département concerne surtout la question foncière ou la femme n’a pas droit de citer. « C’est un cri de cœur que les femmes soulèvent à chaque rencontre lorsqu’elle sont associées », a-t-elle souligné. Pour remédier à la mise de côté des femmes lors de certaines décisions, elle trouve qu’il faut continuer la sensibilisation dans la société et surtout dans la famille. « Prendre une décision seule sans l’accompagnement du conjoint n’est pas simple. La chose publique ne concerne pas uniquement les hommes donc je demande à nos époux de nous accompagner », a-t-elle confié. Parfois les femmes ont de bonnes idées mais par peur des regards des hommes elles refusent de les partage lors des rencontres. Ce qui est dommage selon madame la Préfet.
Ce projet, possible, grâce au financement de l’Union européenne à travers sa délégation au Burkina Faso et mis en œuvre par un consortium de trois organisations de la société civile burkinabè, notamment le Groupe d’études et de recherche sur la démocratie et le développement économique et social au Burkina Faso (GERDDES-Burkina), le Centre pour la gouvernance démocratique Burkina Faso (CGD) et l’Association d’appui et d’éveil pugsada (ADEP), se veut donc une réponse.
Marcus Kouaman
Latribunedufaso.net