Pour faire face aux actions malveillantes des cybercriminels, le Burkina Faso s’est engagé à élaborer une Stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité (SNLCC), assortie d’un plan d’actions pour la période 2022-2026. La cérémonie de lancement officiel des travaux d’élaboration de ladite stratégie est intervenue ce mardi 7 septembre 2021, à Ouagadougou, sous la co-présidence des ministres de la sécurité, Maxime Koné ; de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux, Victoria Ouédraogo/Kibora et de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon.
Ce sont les différents acteurs de lutte contre la cybercriminalité, notamment les représentants de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) et de la police nationale, qui se sont réunis pour entamer les travaux d’élaboration de la Stratégie nationale de lutte contre la cybercriminalité (SNLCC) 2022-2026. Ces travaux, qui se dérouleront sur une période de trois (3) à quatre (4) mois, tourneront successivement autour de rencontres de cadrage qui sont déjà effectives ; d’un diagnostic environnemental à l’issu duquel un rapport diagnostic du dispositif national de lutte contre la cybercriminalité sera rédigé ; de la formulation de la stratégie proprement dite, suivie de celle du plan d’actions et de la validation des livrables.
En effet, malgré les multiples efforts fournis par l’Etat burkinabè pour créer un cyberespace sûr, les cybercriminels persistent dans leurs actions malveillantes. « A titre illustratif, on peut rappeler que les cyber escrocs ont pu soutirer, l’année dernière, plus de 1 400 000 000 à nos concitoyens », a témoigné le ministre Maxime Koné. De ses dires, cette stratégie permettra donc de consolider le dispositif national existant, en lui donnant une vision claire de ses missions. Et au commandant de la BCLCC, Samire Yoni, d’ajouter que ce dispositif « sera à même de favoriser une stabilité institutionnelle, politique et une appropriation socio-politique du processus de lutte contre la cybercriminalité par les populations ».
Dans cette optique, le ministre de la sécurité, au nom des ministres de la justice, des droits humains et de la promotion civique, garde des sceaux ; et de l’économie numérique, des postes et de la transformation digitale, a exhorté l’ensemble des acteurs de l’élaboration de cette stratégie à s’impliquer pleinement pour poser les jalons solides dans sa formulation. Il a invité chacun à ne pas oublier que « chaque nation doit sa grandeur actuelle aux générations précédentes et son futur se trouve entre les mains de la génération présente ».
Pour rappel, une Stratégie nationale de cybersécurité (SNCS) avait été élaborée en 2019 afin de garantir un cyberespace sûr, contribuant d’une manière efficace aux objectifs de transformation numérique du Burkina Faso.
Alizèta Zouré (Stagiaire)
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