Pour l’exercice 2021 du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP), 106 entreprises de presse privée ont été retenues pour être bénéficiaires dudit fonds d’un montant total de 400 millions de francs CFA. Le vendredi 30 juillet 2021, à Ouagadougou, à l’occasion d’une cérémonie, quelques bénéficiaires sont officiellement rentrés en possession de leur chèque.
Le Directeur général (DG) du Fonds d’appui à la presse privée(FAPP), Ag Ibrahim Mohamed, renseigne que cette subvention, à hauteur de 400 millions de francs CFA, vise à appuyer les presses privées dans leurs missions. « Cette aide vise à appuyer les médias du secteur privé dans leur mission d’exécution de service public d’information, de sensibilisation et de communication qu’ils offrent aux populations », a-t-il indiqué. Il informe par la même occasion que la commission de répartition de la subvention de l’Etat à la presse privée a reçu 115 dossiers de candidatures et n’a retenu que 106 dossiers. Les 9 dossiers rejetés, des dires du DG du FAPP, n’ont pas rempli les critères.
Cette subvention est repartie entre les différents types de presse privée que sont la presse écrite en langue nationale, la presse en ligne, la presse audiovisuelle et la presse écrite en langue française. En termes de répartition, 236 788 441 F CFA reviennent à la presse audiovisuelle ; 62 968 473 F CFA à la presse écrite en langue française ; 5 772 463 F CFA à la presse écrite en langue nationale et 74 470 623 F CFA à la presse en ligne. Egalement, des explications du Directeur général du FAPP, il est ressorti que des retenues ont été opérées au profit de la commission de la répartition de la subvention pour son fonctionnement, de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) et de l’Association des éditeurs et publicateurs de journaux en langue nationale (AEPJLN). Ce sont alors 4 000 000 F CFA qui sont revenus à la commission de la répartition de la subvention ; et 8 000 000 F CFA pour l’OBM et l’AEPJLN. Ag Ibrahim Mohamed n’a pas manqué d’inviter les bénéficiaires à faire bon usage de cette subvention en vue de transformer leur média en unités économiquement viables et socialement fiables.
Le Secrétaire général (SG) du ministère de la communication, Abou Bakr Zida, tout en félicitant les entreprises bénéficiaires du présent fonds, a invité ces dernières à respecter les dispositions de l’arrêté conjoint 2021-003/MCRP/MINEFID de mars 2021 qui porte sur la gestion, l’administration, la répartition et la justification de la subvention. « C’est de l’argent public, on attend que l’utilisation de cet argent soit justifiée », a-t-il laissé entendre. Évariste Zongo, Coordonnateur de l’Association des éditeurs et publicateurs de journaux en langue nationale (AEPJLN), bénéficiaire du fonds fait savoir que cette subvention est très importante pour la presse de façon générale. Pour les journaux en langues nationales, il fait comprendre qu’ils ont besoin d’être soutenus. « Cette subvention est très importante pour la presse de façon générale. Pour les journaux en langues nationales, c’est une situation assez exceptionnelle ; ces journaux ont vraiment besoin d’être soutenus afin de pouvoir participer à la démocratie, à la valorisation de la culture à travers les langues nationales », a soutenu Évariste Zongo.
Tiba Kassamse Ouédraogo
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