Dans un souci de lutter contre la criminalité urbaine grandissante, le Burkina Faso a procédé sous le patronage du Premier ministre, Christophe Dabiré, au lancement de son projet Smart Burkina, ce jeudi 8 juillet 2021, à Ouagadougou. Ce projet d’un coût global de mise en œuvre estimé à 52 301 810 024 F CFA est pour le ministre de la sécurité, Maxime Koné, une réponse à la criminalité urbaine grandissante.
Le projet Smart Burkina, selon le ministre de la sécurité, Maxime Koné, vise à réduire la criminalité urbaine grandissante dans les centres urbains du Burkina. Il laisse entendre que le projet dont le coût global de mise en œuvre est estimé à 52 301 810 024 F CFA est le fruit de la coopération Sino-burkinabè. De ses 52 301 810 024 F CFA, il précise que 47 200 000 000 de francs CFA sont une contribution sous forme de prêt de la république populaire de Chine et 5 101 810 024 de francs CFA est au titre de la contribution nationale. Il indique en outre que cette phase, qui ne concerne que les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou, constitue la phase 1 du projet qui devrait couvrir toutes les villes. À cet effet, il annonce que des actions de formalisation de la phase 2 sont déjà entreprises par le gouvernement à travers la recherche de financement auprès de ses traditionnels partenaires.
De ce projet Smart Burkina, Maxime Koné fait savoir qu’il s’agira de doter les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou en système de vidéo-protection et de système de radiocommunication professionnel associant son et image qui devrait donner plus de succès aux opérations de sécurisation. Le projet Smart Burkina, de ses dires, c’est 650 km de fibre optique pour interconnecter certaines villes et localité du Burkina ; 150 km de métropolitain de fibre optique pour interconnecter les différents sites dans les villes de Bobo-Dioulasso et de Ouagadougou ; un centre de commande unifié comprenant un centre de commande national à Ouagadougou et un centre régional à Bobo Dioulasso ; un système de vidéo-protection de 300 sites caméras dont 220 à Ouagadougou et 80 à Bobo ; un système de communication large bande comprenant 16 stations eLTE, 700 terminaux mobiles 4 terminaux montés sur véhicule et 4 drones.
Pour le premier ministre, Christophe Dabiré, ce projet qui va renforcer les capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS), notamment la sécurité intérieure, vient à point nommé, car dit-il : « la sécurité est au centre de tous les débats. Mais souvent, compte tenu que nous sommes dans une situation de terrorisme, les populations pensent que la sécurité c’est simplement la défense du territoire ». Il mentionne que Smart Burkina devrait permettre aux Forces de sécurité intérieure de pouvoir localiser les zones criminogènes et de suivre les délinquants pour pouvoir rapidement résoudre les problèmes que rencontrent les populations. Il rassure que l’objectif n’est nullement de surveiller les populations et que l’usage de cette technologie sera de pair avec la Commission de l’information et des libertés (CIL) et le respect du traitement des données à caractère personnel.
Pour l’Ambassadeur de Chine au Burkina Faso, Li Jian, Smart Burkina est l’un des projets emblématiques de la coopération sino-burkinabè. Il informe que sa réalisation permettra au Burkina Faso de disposer d’une base solide sur laquelle il pourra s’appuyer pour accélérer son processus de développement économique et social, mais aussi d’assurer sa sécurité intérieure.
Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net