Réunie en Assemblée générale, ce vendredi 2 juillet 2021, à Ouagadougou, la coordination nationale de mobilisation des associations au niveau du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) a échangé avec les responsables des mouvements associatifs sur la situation nationale, notamment sur la tenue des marches des 3 et 4 juillet 2021.
« D’abord, nous sommes venus féliciter, encourager l’ensemble des responsables d’associations qui croient en notre action et en la capacité du président Roch Kaboré d’avancer avec la troupe pour nous ramener la victoire sur nos ennemis, les terroristes », a d’emblée indiqué le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au sortir de l’Assemblée générale (AG). Il s’est également agi de sonner la mobilisation des troupes. « Nous sommes aussi venus leur dire que l’heure n’est pas au discours ; l’heure est à la mobilisation générale derrière nos responsables, nos Forces combattantes pour livrer des batailles qui vaillent d’être livrées », a poursuivi Simon Compaoré. De même fera-t-il savoir qu’il a été question de réitérer le message du président du Faso. « Nous sommes également venus rappeler ce que le président Kaboré a déjà dit dans son adresse à la nation, ‘’il ne faut pas qu’on se trompe de moment, il ne faut pas qu’on se trompe d’ennemi’’ », a-t-il rappelé.
En somme, le président du MPP dit être venu demander aux responsables des mouvements associatifs, majoritairement constitués de femmes, de se démarquer des manifestations des 3 et 4 juillet. « Nous sommes venus leur dire que ce qui va se passer demain, ce n’est pas notre marche, la marche des patriotes. Ceux qui doivent aller à leur travail, qu’ils aillent à leur travail. Ceux qui sont en repos, qu’ils se reposent bien pour mieux récupérer, mais certainement pas à battre le pavé », a signifié Simon Compaoré, laissant aussi entendre qu’il ne redoute nullement la marche de demain, affirmant même sa « sérénité ».
Selon le Coordinateur national, Abdoulaye Mosse, cette AG a été le lieu pour eux de rappeler et de dire à l’opinion nationale et internationale qu’il y a la démocratie au Burkina Faso, la liberté d’expression au Burkina Faso, et que le MPP n’est nullement contre la marche annoncée par le Chef de file de l’opposition politique (CFOP). « Ça été le lieu pour nous de rappeler et de dire à l’opinion nationale et internationale qu’il y a la démocratie au Burkina Faso, la liberté d’expression au Burkina Faso, qu’on n’est nullement contre la marche que le président du CDP, Chef de file de l’opposition a demandé », a-t-il soutenu. Il voit en cette marche une récupération de la cause nationale pour des fins politiques. Et d’avancer que la marche : « elle n’est pas nationale » ; et qu’Eddie Komboigo n’a pas la légitimité pour en organiser une.
Pour lui, le fait de diaboliser le président (du Faso ndlr), de diaboliser le pouvoir est une erreur. « Le fait de diaboliser le président, de diaboliser le pouvoir, nous disons que nous nous trompons d’ennemi », a-t-il estimé. M. Mosse finira par raconter que si d’autres marchent, eux également, ont le droit de demander aux militants du MPP d’apporter autrement leur soutien à la paix, à ceux qui y sont engagés sur le terrain et aux populations directement touchées. « Qu’ils marchent, mais nous, nous avons le droit de dire à nos militants de trouver un autre moyen de soutenir les déplacés, de soutenir les Volontaires de la défense pour la patrie (VDP) et la paix », a-t-il déclaré.
Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net