Aussitôt nommé, aussitôt installé dans ses nouvelles fonctions de ministre en charge de la sécurité. En effet, Maxime Koné a officiellement remplacé Ousseni Compaoré à la tête de la sécurité. L’acte marquant son installation est intervenu dans l’après-midi de ce jeudi 1er juillet 2021, au cours d’une cérémonie de passation de charge présidée par le Secrétaire général (SG) du gouvernement.
Maxime Koné, une fois installé a, à l’entame de sa prise de parole, fait savoir son ressenti. « C’est avec une humilité renouvelée que je reçois cette marque de haute confiance du chef de l’État et du Premier ministre à un moment où nous sommes dans une situation sécuritaire particulièrement tumultueuse», a-t-il lâché. Il dit également mesurer l’ampleur de la responsabilité à lui confiée, mais appréhende sa mission sans fatalité avec la ferme conviction que les difficultés sont momentanées dans la vie d’une nation.
Pour lui, les conditions de l’action des Forces de défense et de sécurité (FDS) résident dans la capacité de la nation, des fils et filles à aller au-delà des appartenances politique, idéologique, confessionnelle et ethnique. « J’ai la conviction que c’est une approche holistique de la sécurité que nous devons avoir. J’ai la conviction qu’on ne peut pas seulement combattre avec les armes ce qui est né dans l’esprit. J’ai la conviction qu’après le feu, il faut articuler une solution pérenne», fait-il savoir ses convictions avant d’indiquer que son action sera inclusive. «Mon action, ma démarche, elle sera inclusive avec tous les acteurs de la sécurité (police, gendarmerie, administration, population) ; nous allons travailler ensemble, dans le dialogue, dans le respect mutuel, pour mettre en œuvre la feuille de route du président du Faso», a-t-il décliné le cadre de sa démarche de travail.
Le nouvel homme fort de la sécurité burkinabè, n’a également pas passé sous silence le travail abattu et les résultats engrangés par son prédécesseur et l’ensemble de ses collaborateurs. « Je voudrais remercier le ministre sortant pour les résultats qu’il a pu avoir malgré le contexte particulièrement difficile. J’associe à ces hommages, tous vos collaborateurs ; et dire que vous allez rester comme conseil», a-t-il dit. Ainsi, reconnaissant un certain mérite de son prédécesseur, il a laissé entendre que tous, anciens ministres de la sécurité (encore vivants ndlr), ont le mérite d’être écouté. « Tous les ministres qui sont passés à la sécurité, nous avons besoin de les écouter, parce que dans cette lutte, il n’y a pas de héros solitaire. C’est ensemble que nous allons gagner ou c’est ensemble que nous allons perdre», a déclaré Maxime Koné.
Ousseni Compaoré, ministre sortant, a félicité son successeur et invité l’ensemble de ses désormais ex- collaborateurs à lui apporter le même soutien qu’il a reçu. « Je voudrais demander à mes collaborateurs d’hier de lui apporter le même soutien, la même ardeur, la même détermination afin que ce que nous avons toujours décidé ensemble soit une réalité au plus vite, c’est-à-dire vaincre le terrorisme», a-t-il lancé.
Pour rappel, c’est le dimanche 30 juin 2021 qu’il a été nommé, par décret du président du Faso, à la tête du département de la sécurité en remplacement de Ousseni Compaoré. A noter également que la présente cérémonie fait suite à la prise de contact du gouvernement Dabiré II remanié.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net