Du 29 au 30 juin 2021, se tiendra à Ouagadougou, le premier cadre de concertation gouvernement/patronat. Le Premier ministre, Christophe Dabiré, présidant l’ouverture officielle des travaux, qui se veut une tribune pour l’amélioration de la productivité et du climat social au sein des entreprises, a invité l’ensemble des participants à des échanges francs afin de parvenir à des engagements réalistes et réalisables par chacune des parties.
Le Pr Seni Ouédraogo, ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, estime que ce cadre de concertation gouvernement/patronat est une bonne nouvelle pour la démocratie burkinabè. Ainsi, deux jours durant, avec les représentants du patronat, lui et d’autres ministres essayerons d’apporter des éléments de réponse aux questions préalablement posées par le patronat. « La rencontre de ces deux jours va nous permettre, avec le patronat, d’examiner les réponses qui ont été apportées par le gouvernement à ces différentes préoccupations, soit à l’effet de les approfondir ou dans le meilleur des cas, que nous trouvions un consensus aux solutions prises », a -t-il déclaré.
Seydou Diakité, représentant du président du Conseil national du patronat burkinabé (CNPB), trouve normal la tenue d’un tel cadre de concertation d’autant plus que le CNPB, faitière de 79 associations, compte à peu près 60 000 entreprises, et contribue pour 70% à la collecte des ressources au profit du trésor public. « Nous sommes une faitière de 79 associations, à peu près 60 000 entreprises. Nous contribuons à hauteur de 70% à la collecte des ressources au profit du trésor public. C’est tout à fait normal qu’on puisse asseoir un cadre de concertation avec le gouvernement pour parler des préoccupations de nos économies. C’est ensemble que nous allons pouvoir trouver des solutions idoines pour booster la productivité dans notre pays », a-t-il indiqué avant de poser la problématique relative à la formation et donc à l’emploi des jeunes. « Aujourd’hui, nous avons des entreprises fonctionnels, notamment dans le domaine des Bâtiments-travaux-publics (BTP), des mines et la formation n’a pas toujours suivi. Tout le monde aujourd’hui va systématiquement dans la formation académique et après les enfants sortent avec des diplômes et on n’arrive pas à les positionner ; et, en même temps, les entreprises de BTP qui ont besoin de personnes qui ont fait de petits métiers », a exposé M. Diakité.
Le CNPB, fait-il alors savoir, travaille avec le gouvernement pour créer des conditions pour que ces préoccupations soient prises en compte, pour que les relations entre les syndicats, les travailleurs et le gouvernement se fassent aujourd’hui dans la concertation et que le climat soit apaisé. « L’objectif pour nous, c’est de créer les conditions pour que le patronat puisse accompagner le plus efficacement possible les actions du gouvernement », a confié le représentant du président Apollinaire Compaoré. Il a en somme remercié les personnes ayant contribué à la tenue de ce premier cadre de concertation. « Nous remercions le Premier ministre, le ministre de la fonction publique qui ont accepté aujourd’hui de regarder avec beaucoup de tact nos préoccupations et qui ont créé les conditions pour que cette première rencontre puisse se tenir », a-t-il formulé.
Le Premier ministre, Christophe Dabiré, voit en la tenue de ce premier cadre de concertation l’aboutissement d’un long processus enclenché depuis l’institutionnalisation du cadre de dialogue en 2017. « Cette rencontre est la réponse à une doléance des organisations professionnelles d’employeurs dont les responsables ont sollicité l’institution de ce cadre de concertation pour échanger directement sur des questions d’ordre spécifique aux employeurs en matière de travail », a-t-il expliqué. De fait, poursuit le chef du gouvernement, la présente rencontre devrait permettre d’examiner, entre autres, les préoccupations relatives à l’emploi, au travail et à la protection sociale des responsables desdites organisations ; de promouvoir le dialogue social ; d’améliorer le fonctionnement du marché de travail et la productivité de la main-d’œuvre au Burkina Faso. Afin de parvenir à des engagements réalistes et réalisables par chacune des parties, Christophe Dabiré a invité l’ensemble des participants à des échanges francs. Il a de même formulé le vœu que les conclusions de cette première rencontre renforcent le dynamisme et la résilience des entreprises pour une réelle promotion du travail décent.
Tambi Serge Pacome Zongo
Latribunedufaso.net