En prélude au sommet sur le système alimentaire 2021, le Burkina Faso a officiellement lancé ses concertations nationales ce lundi 28 juin 2021, à Ouagadougou, sous le patronage du Premier ministre, Christophe Dabiré.
Pour le Premier ministre, ce sommet, initié par le Secrétaire général des Nations-Unies, et qui s’inscrit dans le cadre de l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) est très important pour toutes les nations. « Ce Sommet, revêt un caractère très important pour les pays en ce sens qu’il permettra de définir les voies et moyens vers l’atteinte des 17 ODD et d’être au rendez-vous de l’agenda de 2030 des Nations unies. », a-t-il fait savoir. Il a laissé entendre que deux autres concertations nationales sont prévues après cette première qui s’ouvre sous le thème : « Les politiques nationales encouragent une production durable et une consommation d’aliments diversifiés, sains et nutritifs, accessibles à toutes les couches de la population ». Christophe Dabiré a par la suite invité les participants à une franche collaboration dans le but de proposer un document de qualité à la fin de la présente concertation. « J’invite tous les secteurs à participer activement aux travaux de ces concertations pour la mise en place d’une voie nationale durable. Car des conclusions de vos travaux, dépendront le contenu de notre feuille de route et la qualité de la participation du Burkina Faso à ce grand rendez-vous. », a-t-il dit tout en précisant que c’est le président du Faso, Roch Kaboré, qui portera la voix du Burkina au cours de ce sommet, qui se tiendra lors de la 76eAssemblée générale des Nations unies, en septembre 2021 à New York.
Le coordonnateur du système de sécurité alimentaire, Allasane Guiré, note que cebSommet est un arrêt que le Système de Nations unies marque pour revisiter l’ensemble des systèmes alimentaires. Selon lui, les maladies émergentes à l’image de celles diarrhéique, Ébola, Covid-19, diabète, cancer, grippe aviaire pourraient être liées à nos systèmes alimentaires. Il a en outre précisé que l’objectif du sommet est de donner aux populations du monde entier les moyens de tirer les meilleurs bénéfices des systèmes alimentaires. En ce qui concerne les concertations nationales, qui seront multisectorielles et inclusives, elles visent « une bonne participation de notre pays lors de ce sommet. », dit-il et d’indiquer qu’il est donc nécessaire pour le Burkina de redoubler d’efforts au niveau des dispositions préparatoires à prendre. « C’est dans cette dynamique qu’il a été planifié une série de concertations multisectorielles et inclusives sous l’égide d’une coordination nationale », s’est-il exprimé.
Pour la coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Burkina et coordonnatrice humanitaire, Metsi Makheta, il est plus qu’urgent que le pays des Hommes intègres se donne les moyens et les outils pour renforcer son système alimentaire. Car, plus de trois millions de Burkinabè sont menacés d’insécurité alimentaire due à la situation sécuritaire, climatique et sanitaire. Elle annonce que le Sommet de New York sera une opportunité pour le monde entier d’éveiller la conscience collective sur la faiblesse des systèmes alimentaires ; d’échanger sur les modes de production, de transformation, de stockage et d’infrastructure durable.
Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net