Le président du Faso, Roch Kaboré, a pris part ce samedi 19 juin 2021 au sommet des chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à Accra, au Ghana. Au cours de ce sommet, 59e du genre, Roch Kaboré et ses pairs ont travaillé essentiellement sur le projet de réformes institutionnelles de l’organisation. Le lancement de l’ECO, renvoyé en 2027, a été l’une des décisions issues de ce sommet.
A en croire le chef de la diplomatie burkinabè, le ministre Alpha Barry, il était question pour les chefs d’État de voir comment la CEDEAO, qui compte 15 États membres, peut mettre en place des structures à même d’impliquer directement ces États. De ce sommet, il ressort que les chefs d’État ont opté pour l’adoption de la limitation des membres de la commission à 7 au lieu de 15 comme c’était jusque-là le cas avec un membre par pays.
La mise à contribution de certaines structures de la CEDEAO dont la Cour de justice, le Groupe inter-gouvernemental d’Action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) et l’Organisation Ouest africaine de la santé l’OOAS pour permettre à chaque pays membre d’avoir une représentation au sein de l’organisation et ce, de façon rotative, est également au nombre des décisions issues de ce sommet. Selon Alpha Barry, le président du Faso a fait cas des principes de l’égalité et de la solidarité, qui à l’entendre, ont été ceux qui ont guidé les pères fondateurs de l’institution. « Le président du Faso a insisté sur le principe de la solidarité et de l’égalité qui sont les principes même qui ont guidé les pères fondateurs de cette institution. », a laissé entendre le ministre Alpha Barry.
Sur l’ouverture des frontières, le chef de la diplomatie renseigne que la question étant liée à un problème sanitaire, les chefs d’État veulent s’assurer d’un contrôle régulier avant toute action allant dans ce sens. « Il y a des projets qui sont en cours et le chef de l’État a insisté sur le fait que la Commission de la CEDEAO doit travailler à proposer le plus rapidement possible un protocole de contrôle sanitaire au niveau de nos frontières pour permettre aux chefs d’État de décider de l’ouverture des frontières. », a-t-il expliqué.
Ce 59e sommet a été l’occasion pour les chefs d’États membres d’évoquer la question de la nouvelle monnaie unique ECO. Ainsi, 2027 a été choisie comme nouvelle date pour le lancement de cette nouvelle monnaie unique. « La nouvelle feuille de route donne jusqu’en 2026 pour la phase de convergence et de stabilité et on estime qu’en 2027 on pourra être à une phase de stabilité », a indiqué le ministre de l’Economie, des finances et du développement, Lassané Kaboré tout en précisant que : c’est « à partir de ce moment vous pouvez créer une monnaie, c’est-à-dire que tous les pays ont un niveau qui permet une stabilité de la monnaie ».
Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net