Le bilan de la stratégie nationale de lutte contre la prolifération et l’exploitation illégale des machines à sous non conventionnelles a fait l’objet d’une conférence de presse ce mercredi 9 juin 2021 à Ouagadougou. Animée par la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique (DGTCP) et la Direction générale de la Police nationale (DGPN), cette rencontre avec les Hommes de média a également permis d’aborder les dangers et les conséquences de l’exploitation illégale des machines à sous non conventionnelles.
Selon le Directeur général du trésor et de la comptabilité public, Célestin Sanon, la prolifération et l’exploitation illégale des machines à sous « non conventionnelle » est une réalité au Burkina. Il indique ensuite que le phénomène prend de l’ampleur à travers des implantations anarchiques. « Le phénomène a pris une ampleur inquiétante, car de nombreuses zones dites « non loties », villes et villages du pays ont été envahis. », a-t-il indiqué tout en précisant que les machines sont même implantées dans des endroits où sa pratique est interdite. Au nombre de ces lieux interdits à cette pratique, il a évoqué les établissements scolaires et sanitaires, les maquis, les caves, les marchés et Yaars. En outre, il informe que le phénomène existe sur toute l’étendue du territoire national, mais les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts-Bassins seraient les plus touchées. « Les régions de la Boucle du Mouhoun et des Hauts- Bassins semblent être les plus particulièrement touchées par ce phénomène. », a-t-il ajouté.
Pour ce dernier, il n’y a pas lieu de négocier avec les promoteurs de ces machines à sous non conventionnelles. Il faut faire respecter la législation en vigueur dans le but de dissuader les éventuels intervenants dans le domaine. « Avec quelqu’un qui fait une activité illégale, Il n’y a pas lieu de négocier ; il y a lieu de faire respecter la loi. À l’occasion des différentes missions de contrôle sur le terrain, il n’y a pas lieu de négocier avec ses promoteurs qui interviennent dans l’illégalité. Il faut appliquer la loi et appliquer les sanctions nécessaires pour dissuader les promoteurs. », a laissé entendre M. Sanon. Au compte des dangers et conséquences liés à l’exploitation illégale des machines à sous non conventionnelles, il fait cas de manifestations sociales, de déscolarisation, de délinquances juvéniles, de vols et de banditisme.
Des dires du Directeur des études et de la législation financière, Jean-Noël Sawadogo, à la date du 31 mai 2021, 11 missions conjointes entre la DGTCP et la DGPN ont été menées dans 11 régions du Burkina. Il mentionne les régions du Sahel et de la Boucle du Mouhoun comme celles non couvertes. Les différentes sorties ont permis aux équipes de pouvoir saisir 2 360 machines à sous non conventionnelles. Les machines saisies seraient stockées entre autres au siège de la DGTCP, au sein du commissariat central de police de Bobo-Dioulasso, dans les commissariats de police des directions régionales de la Police nationale du Nord, des Cascades et de l’Est.
Jean-Noël Sawadogo annonce également des perspectives dans le cadre du renforcement de la stratégie nationale de lutte contre la prolifération et l’exploitation illégale des machines à sous non conventionnelles. Au nombre de celles-ci, il évoque la poursuite des missions de contrôles inopinés dans les yaars et marchés et la formation des autorités communales, des élus locaux et des promoteurs sur la règlementation des jeux du hasard au Burkina Faso.
Tiba Kassamse Ouédraogo
Latribunedufaso.net