Devant le Conseil constitutionnel, trois nouveaux membres du conseil d’orientation de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) ont prêté serment ce jeudi 27 mai 2021. Il s’agit de Marie Béatrice Tassembedo/Tapsoba, Inspecteur du trésor ; de Christophe Compaoré, Magistrat à la retraite et de Idrissa Savadogo, Expert-comptable. Ils ont tous juré solennellement devant le peuple burkinabè de bien et fidèlement remplir leurs fonctions en toute indépendance, intégrité et impartialité… C’était également en présence du Pr Luc Marius Ibriga, Contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC.
« Je jure solennellement devant le peuple burkinabè de bien et fidèlement remplir mes fonctions en toute indépendance, intégrité et impartialité, de façon digne et loyale, de garder rigoureusement le secret des délibérations et de me conformer rigoureusement à toutes les autres obligations auxquelles je suis astreint ». Tel est le serment successivement récité, le bras droit tendu vers l’avant, par les trois nouveaux membres du conseil d’orientation de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC) devant le Conseil constitutionnel, réuni en audience solennelle.
Selon le Pr Luc Marius Ibriga, Contrôleur général d’Etat de l’ASCE-LC, cette prestation de serment est une obligation prescrite par la loi organique 082-2015 CNT portant attribution, composition et organisation de l’ASCE-LC. « Les membres du Conseil d’orientation sont désignés pour un mandat de six ans. Et pour le premier conseil d’orientation, il y a une désignation qui est faite de personnes qui ont deux ans, quatre ans et six ans. Au terme des deux premières années, puisque le premier conseil d’orientation a été installé en fin 2018, donc les trois membres sortants, le conseil d’orientation devait être remplacé. C’est dans ce sens qu’il y a eu le remplacement », a expliqué le Contrôleur général d’Etat.
Critères de désignation des trois membres, y a-t-il eu ? Par l’affirmative, répondra Pr Luc Marius Ibriga tout en apportant cependant certains éclaircissements. « Oui, il y a un décret qui fixe les critères que les uns et les autres doivent remplir pour être désigné. Mais, ces personnes sont désignées par leur structure, ce n’est pas le gouvernement qui les nomme. Ainsi, le représentant des Expert-comptable a été désigné par l’Ordre des Expert-comptable sur la base des critères du décret portant nomination. Au niveau de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), il a été décidé que c’est le président de la CENTIF qui représente la CENTIF au conseil d’orientation. Le membre des Organisations de la société civile (OSC) de lutte contre la corruption, ce sont les différentes OSC qui se sont réunies pour désigner M. Christophe (magistrat à la retraite). Le gouvernement ne fait qu’entériner leur désignation par une décision en conseil des ministres », a-t-il précisé.
Les nouveaux entrants, des dires du Pr Ibriga, vont venir s’ajouter aux six autres membres pour former le conseil d’orientation qui est composé de trois membres du secteur public, trois membres du secteur privé et trois membres de la société civile. « Ce Conseil d’orientation est chargé de conseiller et d’assister le Contrôleur général d’Etat. Ce sont eux qui définissent les grandes orientations de l’ASCE-LC. Ce sont eux qui désignent le Contrôleur général d’Etat qui est ensuite nommé par le conseil des ministres pour un mandat unique de cinq ans. Ce sont eux aussi qui apprécient le budget de l’ASCE-LC et les avantages à servir au Contrôleur d’Etat », a-t-il mentionné comme tâches du conseil d’orientation de l’ASCE-LC. Pour lui, le conseil d’orientation est une sorte de conseil d’administration de son organisme. « Il s’agit d’une structure importante qui s’assimile à un conseil d’administration. On pourrait dire que le conseil d’orientation de l’ASCE-LC, c’est le conseil d’administration de l’ASCE-LC », a-t-il révélé.
Idrissa Savadogo, Expert-comptable, qui dit tâcher mériter la confiance placée en sa personne, voit également en cette prestation de serment un signal fort qui montre toutes les attentes de la mission à lui confié. « Cette prestation de serment me fait prendre conscience de l’importance du travail qui m’attend, des responsabilités que je dois assumer devant le peuple burkinabè. Cela est pour moi, un heureux signal fort qui montre qu’il y a de fortes attentes sur la mission qui m’a été confiée et je tâche de faire en sorte de pouvoir mériter la confiance qui a été placée en moi », a déclaré M. Savadogo.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net