Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a présidé ce mardi 27 avril 2021, à Ouagadougou, l’ouverture d’un atelier de restitution afin de partager les résultats de leurs activités de contrôle citoyen des grands projets routiers de l’Etat en 2020.
Ont été concernés, les travaux d’aménagement et de bitumage de la RN4 jouxtant le Centre hospitalier et universitaire (CHU) Yalgado Ouédraogo, le bitumage de la route Manga-Zabré et de la route Kantchari-Diapaga-Tansarga-frontière du Bénin, et les travaux de construction et de bitumage des voiries urbaines du 11 décembre 2020 à Banfora dans la région des Cascades. Pour Sagado Nacanabo, Secrétaire exécutif du REN-LAC, rendre compte de ce qu’ils ont pu observer lors des travaux routiers de l’année est devenu une coutume. L’objectif principal de ce suivi, fait-il savoir ensuite, est de faire en sorte que les citoyens soient mieux impliqués dans le suivi de ce qui est fait pour eux et qu’en définitive les infrastructures routières et autres infrastructures du 11 décembre soient de bonnes qualités. « C’est dans cette ambition qu’une convention a été signée entre le REN-LAC et le ministère des infrastructures, et chaque partie met un point d’honneur à ce que nous puissions faire œuvre utile. », a-t-il ajouté.
Harouna Ouédraogo, Secrétaire adjoint à l’information et à la communication au REN-LAC, est revenu sur la raison de la collaboration entre le REN-LAC et le ministère des infrastructures et du désenclavement, vieille de trois années maintenant. « Depuis trois ans, nous faisons le suivi-citoyen des infrastructures routières. Et cela est parti du constat des dégradations tout de suite fait après la réalisation de certaines infrastructures. C’est pour cela que le REN-LAC en collaboration avec le ministère des infrastructures depuis trois ans, suit les infrastructures des travaux routiers et ces dernières années nous avons ajouté les travaux du 11 décembre. C’est l’œil du citoyen sur la qualité des travaux ; la façon dont les infrastructures routières sont réalisées. », a-t-il expliqué.
Pour le suivi-citoyen des projets routiers de l’Etat de 2020, « nous avons constaté des manquements et des efforts qui sont faits à tous les niveaux. Mais, il faut dire que nous avons parfois été très déçus de ce que nous avons vu sur le terrain », a-t-il indiqué. Les dimensions des routes ; le volet respect-social, notamment les travaux connexes (construction des murs de clôture, les forages) ; le respect des cahiers de charge ; le respect des implications des populations dans le choix des sites ont, des dires de Harouna Ouédraogo, été les indicateurs au niveau de leurs travaux. Pour ce dernier point, l’implication des populations dans le choix des sites, il dit avoir constaté que les populations bénéficiaires ne sont pas toujours impliquées dans le choix de certaines infrastructures à réaliser. « Il faut impliquer les populations du début du processus jusqu’à la fin », a-t-il cité comme étant l’une des recommandations formulées dans leur rapport. Quant au niveau de prise en compte des recommandations déjà formulées à différentes entités, il laisse entendre : « Depuis trois ans nous faisons le travail, et nous constatons que les recommandations ne sont pas totalement prises en compte. Nous ne cessons pas de faire des recommandations ».
Ezedine Boly, Conseiller technique du ministre des infrastructures et du désenclavement, remercie le REN-LAC pour le « partenariat gagnant-gagnant ». Et souligne, « cette veille citoyenne qui est faite par le REN-LAC concourt résolument à améliorer la bonne gouvernance », a-t-il précisé. Ainsi a-t-il pris l’engagement, au nom de son ministre, de s’approprier le rapport du REN-LAC et de faire en sorte que les recommandations et les conclusions des débats puissent être mises en œuvre au grand bonheur des populations. « Nous prenons l’engagement, au nom du ministre des l’infrastructure, de nous approprier ce rapport 2020 et de faire en sorte que l’ensemble des recommandations et débats constructifs qui seront menés, nous puissions les mettre en œuvre au bonheur de nos concitoyens. », a-t-il formulé.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net