Le ministre des ressources animales et halieutiques, Dr Modeste Yerbanga, a présidé ce lundi 19 avril 2021, à Ouagadougou, la cérémonie d’ouverture de l’atelier de lancement du projet de développement de la technologie de production de semences piscicoles du poisson-chat africain ou silures au Burkina Faso. Etait également présent, le représentant de la FAO au Burkina Faso, Dauda Sau.
De plus en plus les Burkinabè consomment du poisson au point que la production nationale a du mal à satisfaire le besoin. Cette situation conduit donc le Burkina Faso à importer de grandes quantités de poisson chaque année. Pour exemple, en la seule année 2020, la demande nationale en produits halieutiques s’élevait à 176 750 tonnes pendant que la production nationale était estimée à 29 750 tonnes et les importations, qui avoisinaient 147 000 tonnes. Face à de telles statistiques, il devenait comme un impératif, d’agir. C’est ainsi que le ministère des ressources animales et halieutiques avec le soutien de la FAO a mis en place le projet TCP/BKF/3801 encore dénommé « Développement de la technologie de production de semences piscicoles du poisson-chat africain ou silures (Clarias sp et Heterobranchus sp) au Burkina Faso ».
Son but est d’assurer la formation des agents et de certains promoteurs en technologie de production d’alevins du poisson-chat africain ; de définir les spécifications techniques et des besoins pour la mise en route d’unités de production d’alevins de 20 g de poisson-chat africain, et d’assurer le transfert de technologies chez les promoteurs dans les zones à fortes potentialités halieutiques en vue de soutenir les initiatives croissantes d’entrepreneuriat aquacole au Burkina Faso. Son coût est estimé à plus de 176 millions F CFA. Pour le ministre des ressources animales et halieutiques, Dr Modeste Yerbanga, c’est dans la perspective de lever les contraintes liées à la disponibilité des semences piscicoles des espèces visées que son ministère a sollicité et obtenu auprès de la FAO un accompagnement pour l’élaboration et la mise en œuvre dudit projet de coopération technique.
De l’avis de Dauda Sau, représentant de la FAO au Burkina Faso, le projet répond d’une part, à l’axe 3 du PNDES « dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et les emplois » et d’autre part à l’objectif stratégique 2 de la FAO « rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et durables ».
Synthèse de Tambi Serge Pacôme Zongo
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