La validation des rapports provisoires du projet PlanetGOLD a fait l’objet d’une rencontre du comité technique de suivi dudit projet, ce mercredi 14 avril 2021, à Ouagadougou. Lors de cette rencontre, il est ressorti que le secteur de l’Extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) a été à la base de l’expansion de plus de 2 000 tonnes de mercure en 2018.
La deuxième session du comité technique de suivi du projet planetGOLD a vu la validation des rapports d’analyse du cadre législatif et des politiques s’appliquant au secteur de l’Extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE), de l’évaluation des établissements d’enseignement pour l’organisation de programme de promotion, de formalisation de traitement sans mercure de minerais d’or et d’évaluation des établissements financiers du Burkina Faso en vue d’en sélectionner un pour héberger un fonds renouvelable.
L’usage du mercure se fait sans aucun système de récupération ou d’élimination, ce qui expose les exploitants artisanaux aux risques sanitaires dû à la contamination de l’air, des sols et des eaux, a indiqué le Directeur général de la préservation de l’environnement, Désiré Ouédraogo. A en croire les statistiques de 2018 du Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE), 844 tonnes de mercure soit 38% d’émission mondiale de mercure dans l’air, et 1220 tonnes soit 68% des rejets dans les eaux et sols soit environ plus de 2 000 tonnes d’émissions de mercure dans l’environnement sont à l’actif de la filière EMAPE.
En ce qui concerne le Burkina Faso, Désiré Ouédraogo s’est penché sur les chiffres du Plan d’action national (2020-2029) de réduction et d’élimination du mercure au Burkina Faso qui indiquent que sur la base d’une estimation annuelle nationale que 77 624 kg de mercure sont utilisés pour extraire 49 581 kg d’or. Au plan sanitaire, il précise que des cas de malformations génétiques, de tremblements dû à l’exposition au mercure sont observés au sein des communautés d’orpailleurs.
Pour rappel, le projet PlanetGOLD est né de la volonté du gouvernement burkinabé à apporter sa contribution à l’élimination du mercure et à l’amélioration de la chaîne d’approvisionnement de l’or issu du secteur de l’Extraction minière artisanale et à petite échelle (EMAPE). Le projet est financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Il est appuyé techniquement par l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et Artisanal Gold Council (AGC). Le projet devrait permettre au Burkina Faso à terme d’honorer ses engagements vis-à-vis de la convention de Minamata sur le mercure ratifié le 10 avril 2017.
Synthèse de Tiba Kassamse Ouédraogo
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