Parfait Ouattara, Fondateur-Directeur général de X10, TaxiJet, est un modèle de réussite dans l’entrepreneuriat. Invité pour s’entretenir avec les élèves du Centre d’études et de réflexion pour collégiens, lycéens et étudiants (CERCLE) de Ouagadougou, ce mercredi 24 mars 2021, autour du thème : « L’entrepreneuriat au Burkina Faso : opportunités et défis », c’est tout naturellement sur son vécu et ses expériences qu’il s’est appuyé pour aborder ledit thème.
Transformer les défis en opportunités, et comment dans un environnement comme celui du Burkina Faso on peut, depuis le collège, être à même de pouvoir contribuer au développement de la nation ? C’est au sens de Parfait Ouattara, ce autour de quoi a tourné la conférence dont il a été le principal conférencier. Le message qui a été livré, dit-il, est un message d’espoir. « C’était de dire qu’il faut oser, qu’il faut garder espoir, qu’il faut y croire, qu’il faut être organisé, qu’il faut planifier les choses ; que c’est par nous africains que passera le développement de l’Afrique et ça passe par la formation, la discipline, etc. », a-t-il indiqué. Pour lui, les défis pour toute personne désireuse d’entreprendre, peu importe le pays dans lequel elle se trouve, c’est d’abord surmonter la peur de l’échec. Le second défi, c’est se concentrer ce sur quoi on décide d’apporter notre pierre à l’édifice et de ne pas se disperser. L’autre défi, qui peut-être un blocage, c’est de penser que l’argent est un blocage. « Dès qu’on commence à penser que pour lancer un business il faut de l’argent, on finit par ne rien lancer et on est bloqué. », a-t-il fait comprendre.
Fondateur-Directeur général de X10, entreprise internationale évoluant dans le transport de personnes, Parfait Ouattara, désireux de conquérir le marché burkinabé, dit attendre beaucoup de ce dernier. « Il y a un vrai potentiel. Il y a une vraie opportunité pour réduire le chômage. Sur un véhicule qui circule, c’est trois personnes qui sont sorties du chômage. On espère que notre participation au développement de ce pays va rehausser son image, réduire considérablement le nombre de jeunes en quête d’emploi et motiver d’autres jeunes à créer de l’emploi. », a-t-il laissé entendre avant de résumer la présentation de son commerce en trois mots clés, « X10, c’est le taxi dans le confort, la sécurité et abordable sur toute l’étendue du territoire. », a-t-il cité. Avec un smartphone le client en deux, trois touches commande le taxi le plus proche de son lieu, ce qui est un gain en temps.
Père François Kaboré, Pr et maitre de conférence agrégé en économie, situe la tenue de cette conférence dans le cadre des conférences hebdomadaires que, eux, prêtes jésuites, organisent au profit de leurs élèves du CERCLE. « Nous, les Jésuites, nous assurons une formation intégrale pour nos élèves. Il ne s’agit pas de leur donner la préparation nécessaire pour réussir à leurs examens, mais surtout les aider à affronter la vie. », a expliqué le Père-directeur du CERCLE et promoteur de Kosyam jesuit university or science. L’objectif principal recherché à travers cette conférence, confie-t-il, est d’agrandir et élargir la compréhension de nos élèves par rapport aux opportunités de la vie. « C’est très important que nos élèves comprennent que nous les formons pour qu’ils puissent tout simplement aller postuler pour des emplois, mais qu’ils peuvent aussi être des créateurs d’emplois pour eux-mêmes et les autres. », a-t-il souligné.
A travers X10, Parfait du haut de ses 34 ans veut reproduire le rêve qu’il a pu concrétiser avec son frère il y a quelques années à Abidjan avec Taxijet. A ce jour il dispose en Côte d’Ivoire d’ un parc de 700 taxis. Il a plus d’une centaine de personnes à son siège (essentiellement des informaticiens développeurs), et au moins 3 personnes (chauffeur, technicien, etc) sur chaque taxi. Aussi, il a développé une Académie pour les chauffeurs des personnalités et des institutions à Abidjan. X10 démarre en début avril avec une flotte de 50 taxis à Ouagadougou, en attendant l’extension de l’offre dans d’autres villes du pays et dans la sous région comme Libreville, Lomé.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net