Le premier ministre, Christophe Dabiré, a reçu en audience cet après-midi du mardi 9 mars 2021, le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, Djimé Adoum. Celui-ci, accompagné de l’envoyé spécial pour le Sahel du ministère français de l’Europe et des affaires étrangères, Frédéric Bontems et du représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel, Angel Losada, dit être venu échanger avec le premier ministre sur le contenu de la feuille de route issue du sommet des chefs d’Etat du G5 Sahel, tenu concomittament avec l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel les 15 et 16 février 2021, à N’Djamena.
Echanger avec les plus hautes autorités des pays membres du G5 Sahel sur le contenu de la feuille de route retenue à l’issue du communiqué final de la rencontre de N’Djamena, tenue les 15 et 16 février 2021. C’est dans un tel cadre que pourrait être inscrite cette entrevue entre le premier ministre, Christophe Dabiré et ses hôtes. « Nous sommes une délégation de la Coalition internationale pour le Sahel venue de Paris et de Bruxelles suite au communiqué final de N’Djamena qui a eu lieu les 15 et 16 février. Il en est sorti un constat selon lequel dans les pays du G5 Sahel il y a eu un sursaut militaire. Partant de ce sursaut militaire, il faudra plus ou moins s’organiser pour que nous puissions occuper les zones libérées par les forces armées, le retour de l’Etat pour que la population puisse vaquer à ses occupations », a d’emblée déclaré le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, Djimé Adoum, au sortir de l’audience. Poursuivant, il fait savoir que le communiqué de N’Djamena leur a permis de construire une feuille de route à la suite de laquelle a été organisée une visioconférence le 2 mars, et à laquelle ont participé plus de 80 personnes de la Coalition. A en croire son propos, cette feuille de route a été finalisée, envoyée aux différents Etats et a fait l’objet de partage avec le reste de la Coalition.
Ainsi, selon le Haut représentant de la Coalition pour le Sahel, venir à la rencontre des premiers responsables des Etats, tient dans l’objectif d’échanger avec ces derniers sur le contenu de cette feuille de route qui englobe quatre piliers. « L’idée de venir sur le terrain, en commençant par Bamako, Ouaga et Niamey et plus tard, Nouakchott et N’Djaména, c’est d’échanger avec nos gouvernants sur le contenu de cette feuille de route qui englobe les quatre piliers que sont les piliers défense et lutte contre le terrorisme, le renforcement de capacités de nos armées du G5, le retour de l’Etat et le développement », a-t-il indiqué. A l’instar des précédentes rencontres, il a été question, informe Djimé Adoum, de voir les dispositifs qui vont être mis sur pied pour permettre la prise en charge des ministères concernés pour que gouvernants et partenaires techniques et financiers puissent dérouler ce qu’il y a lieu de faire sur l’axe qui a été choisi à la suite du sommet de N’Djaména ; ici, il s’agit de l’axe Ouaga-Kaya-Dori, précise-t-il.
La validation de cette feuille de route, prévue pour le 19 mars 2021, pourra permettre d’identifier les objectifs à court, moyen et long terme ; d’aller à un sommet des chefs d’Etat le 30 juin 2021, laisse entendre Djimé Adoum avant de rappeler, « nous sommes venus nous entretenir avec le président du Faso, nous avons visité le ministère, nous sommes venus ici voir le premier ministre pour échanger et s’entendre sur cette dynamique et chacun, en ce qui le concerne, va mettre dans la balance ce qu’il doit faire pour que nous puissions réussir cette noble mission », a-t-il dit.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net