Une délégation du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), conduite par Dieudonné Ouattara, Secrétaire permanent, a été reçue en audience ce jeudi 18 février 2021, par le Premier ministre Christophe Dabiré. Objet, présenter au chef du gouvernement, le rapport de l’étude sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est.
Rendre compte d’une tâche confiée. C’est en ces quelques mots que pourrait se résumer la rencontre de la délégation du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR) avec le chef du gouvernement, Christophe Dabiré. « Nous avons été reçus ce matin par le premier ministre avec ma délégation pour présenter les résultats d’une étude commanditée par le premier ministre sur les défis sécuritaires dans la région de l’Est », a d’emblée déclaré Dieudonné Ouattara, Secrétaire permanent du Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR), par ailleurs contrôleur général de police, au sortir de l’audience. Le rapport, a-t-il poursuivi, contient des recommandations que nous avons eues à faire suite à ce que nous avons constaté sur le terrain. Avant donc de renseigner sur ces recommandations, il est revenu sur les constats qui ont donné lieu auxdites recommandations. « Nous avons pu mettre en exergue les facteurs de vulnérabilité de la région. Nous avons pu également mettre le doigt sur les déterminants et la montée de l’insécurité dans la région. Nous avons pu de même mettre en exergue les difficultés des acteurs sur le terrain et les difficultés au niveau du développement de la région », a-t-il cité.
Les recommandations, nous les avons regroupées en quatre blocs, fait savoir le Secrétaire permanent du centre. « Il y a des recommandations sur le dispositif sécuritaire, où nous demandons de revoir, compte-tenu de l’étendue de la région, le maillage sécuritaire ; d’opérationnaliser davantage les Forces de défense et de sécurité (FDS) en moyen roulant et tous autres moyens permettant leur opérationnalisation sur le terrain », a-t-il énuméré en premier lieu. En second lieu, il fait intervenir le bloc relatif à la participation communautaire et la cohésion sociale, notamment les Volontaires de la patrie pour la défense (VDP) ; recommandation qu’il attribue à la communauté locale, « les gens ont souhaité que les VDP soient équipés et mis dans chaque village », a expliqué M. Ouattara. L’un des blocs des recommandations fait allusion à la participation communautaire et le respect des droits humains. Et un autre, concerne la localité, « Parce que l’une des difficultés qui a été constatées, c’est l’enclavement de la région et des zones non-développées ; donc, nous avons fait des recommandations dans ce sens pour que ce soit pris en compte », a avancé le contrôleur général de police, indiquant de même qu’une recommandation a été formulée pour le suivi de la mise en œuvre de ces blocs de recommandations, « Nous avons fait une recommandation pour que la mise en œuvre de ces recommandations soit suivie par un comité qui sera logé au niveau de la primature », a-t-il ajouté.
Sur l’étude commanditée, le Secrétaire permanent du CN-CMAPR précise qu’elle a été menée à la suite du constat de la dégradation de la situation sécuritaire dans la région. Aussi pour rassurer de la crédibilité des conclusions de l’étude, parce qu’elle aurait été réalisée de manière inclusive et participative, il a raconté en quelques sorte le déroulé de l’étude. « Le centre, selon les missions qui lui sont confiées à savoir le suivi et les analyses de menaces sur la sécurité humaine, a mené cette étude qui a été faite de manière inclusive et participative, parce que nous avons été sur le terrain, mené des enquêtes ; une équipe a séjourné pendant une dizaine de jours pour mener des enquêtes, s’est entretenue avec les acteurs sur le terrain, les autorités locales. Après les différentes analyses qui ont été faites dans nos services, nous sommes repartis faire la restitution de l’étude, et le rapport provisoire a été validé par les acteurs au niveau local. », a-t-il raconté. Les recommandations du centre, a fait savoir par ailleurs Dieudonné Ouattara, sont formulées pour accompagner toutes les autres structures qui concourent déjà à cette lutte (l’insécurité ndlr) pour pouvoir amener une sérénité dans la région de l’Est.
En rappel, le Centre national pour la coordination du mécanisme d’alerte précoce et de réponse (CN-CMAPR) est un outil d’aide à la décision en matière de sécurité humaine et de promotion de la paix dans l’espace CEDEAO. Il collecte, centralise et analyse les données et renseignements fournis par les services de l’Etat, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile ou par toute autre source d’information ouverte. Il travaille en synergie avec un officier de liaison de la Direction de l’alerte précoce de la CEDEAO. L’ouverture officielle de la représentation du centre au Burkina Faso est intervenue le 08 février 2018, sous la gouvernance du Premier ministre de l’époque, Paul Kaba Thiéba.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedusao.net