Investi dans ses nouvelles fonctions de ministre d’État, ministre auprès du président du Faso chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale dans la matinée du jeudi 14 janvier 2021, au palais de Kosyam, Zéphirin Diabré a rendu visite, dans l’après-midi de la même journée, au Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC), à Ouagadougou. Au cours de cette visite, il a été question de réconciliation nationale et du processus pour y aboutir.
Le nouveau ministre d’État, ministre auprès du président du Faso chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, n’a pas perdu de temps après son installation audit poste par le Secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou. En effet, seulement sept heures après sa prise de service officielle, Zéphirin Diabré a pris son bâton de pèlerin pour la réconciliation des cœurs de ses compatriotes burkinabè. La première sortie officielle a donc été au Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC). Il s’y est agi, si l’on s’en tient au propos du ministre, de pouvoir définir le cadre de cette réconciliation. Aucun champ d’action, a-t-il avancé, ne sera négligé dans le processus de réconciliation qui est enclenché. « Contrairement à ce que certains disent, les questions de la réconciliation et de cohésion sociale, nous n’allons pas les aborder uniquement sur l’angle politico politicien, même si l’angle politique est très important », a-t-il expliqué. Il a en outre fait savoir que les formes de déchirures, notamment la question de la stigmatisation, la discrimination, qui peuvent mettre en péril l’unité des peuples, seront prises en compte pour résoudre la question.
Le Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC) a saisi l’occasion pour donner sa vision de la réconciliation et présenter ses attentes par rapport au dossier de Yirgou. Selon Daouda Diallo, président du CISC, la question de la réconciliation doit être avec toutes les entités de la nation. « La question de la réconciliation n’est pas une affaire de réconciliation entre acteurs politiques », a-t-il indiqué. Il estime également qu’il y a des groupes ethniques qui se sentent marginalisés au Burkina Faso et, cet état de fait, ne facilite ni la cohésion sociale ni la réconciliation et cela empiète également sur le développement véritablement du Burkina. S’agissant du dossier des assassinats de Yirgou, le président du CISC fait savoir qu’il n’est seulement pas question de justice, mais d’une affaire de tout le Burkina et de toutes ses institutions. « Le dossier Yirgou, n’interpelle pas seulement la justice ; ça interpelle tous les Burkinabè, ça interpelle toutes les institutions de la république et le département de Zéphirin Diabré ne peut être en marge du dossier », a-t-il souligné.
Tiba Kassamse Ouédraogo (Stagiaire)
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