Inclusion financière : Le Burkina enregistre un taux de plus de 70% en fin 2019 

A l’initiative du Secrétariat permanent pour la promotion de l’inclusion financière, il s’est ouvert à Ouagadougou, ce jeudi 17 décembre 2020, la première édition du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière (CNC-AIF). L’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré.

Deux jours durant, soit du 17 au 18 décembre 2020, plus de 200 participants issus du monde des banques, de sociétés d’assurance, des institutions de micro-finances, d’Organisation non gouvernementales (ONG), des partenaires au développement, etc. réunis pour la première édition du Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière (CNC-AIF) auront pour fil conducteur de leurs échanges le thème central : « Cadre national de concertation des acteurs de l’inclusion financière du Burkina Faso : quels défis pour une capitalisation des interventions du secteur ? ».
Le thème retenu, des dires de Fidèle Yaméogo, Secrétaire permanent (SP) pour la promotion de l’inclusion financière, permettra aux acteurs du système financier du Burkina Faso, de réfléchir sur les possibilités d’harmoniser leurs interventions, de limiter les incohérences et de mieux apprécier les progrès enregistrés dans le secteur de l’inclusion financière. Ainsi, fait-il remarquer, afin de mieux contribuer au thème, deux sous-thèmes ont été identifiés et concernent les « rôles et responsabilités des acteurs dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de la finance inclusive 2019-2023 » et la « coordination et capitalisation des acquis des interventions dans le secteur de l’inclusion financière au Burkina Faso ».

Aussi est-il revenu sur l’inclusion financière, dont l’importance n’est plus à démontrer au Burkina Faso en particulier et dans le monde en général. « Elle permet aux individus, aux ménages, aux Petites et moyennes entreprises (PME) de contribuer à la création de la richesse en mettant à leur disposition des outils pour maitriser leur finance et sortir de la pauvreté », a-t-il expliqué. Le présent cadre, poursuit-il, constitue une tribune d’échanges sur les préoccupations des acteurs de l’inclusion financière d’une part, et vise à trouver des solutions consensuelles et efficaces en vue de relever les défis de l’inclusion financière d’autre part.


Afin de permettre à tous les acteurs du paysage financier burkinabé de fédérer leurs énergies, le gouvernement a adopté en avril 2019 la stratégie nationale de la finance inclusive qui couvre la période 2019-2023. Et, à en croire le propos de Fidèle Yaméogo, ladite stratégie connait une performance assez remarquable. « A l’élaboration de la stratégie en 2017, le taux d’inclusion financière était de l’ordre de 61% au Burkina Faso. Et présentement, en fin 2019, le taux d’inclusion financière est de plus de 70% contre une moyenne régionale au niveau de l’UEMOA de 60%. Le gouvernement nous a assigné l’objectif de 75% à l’horizon 2021 », a renseigné Fidèle Yaméogo.

Cyrille Ouédraogo, Vice-président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (APSFD-BF), dit représenter à cette session, les institutions de micro-finances, massivement représentées en milieu rural. «Nous travaillons déjà avec les populations en milieu rural, mais il faut continuer et faire davantage parce que la population rurale est encore en marge, dans sa grande majorité, des services financiers », a-t-il indiqué tout en avançant : « nous devons retravailler, développer des produits innovants adaptés à ce milieu rural ; nous comptons utiliser l’opportunité qu’offre la technologie ».

Lassané Kaboré, ministre de l’économie, des finances et du développement, président du cadre de concertation, fait savoir qu’à travers l’adoption de la stratégie nationale de la finance inclusive (2019-2023) par le gouvernement, « il s’agira de faire en sorte que 75% de la population adulte burkinabè accèdent et utilisent des produits et services financiers à des conditions abordables et adaptées à l’horizon 2023 ». Il a alors invité les participants à des débats francs afin de faire de ce cadre de concertation, un moment d’échanges et de partage d’expérience avantageux avec pour finalité la formulation de recommandations pertinentes pour une inclusion financière réussie au Burkina Faso.

Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net

 

 

 

Partagez

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *