Pr Abdoulaye Soma, candidat du mouvement Soleil d’Avenir, a sillonné la gare routière et les rues de la ville de Boromo, province des Balé, dans la Boucle du Mouhoun le samedi 7 novembre 2020, afin d’être plus proche des populations et de mieux faire connaitre son programme de société.
En langue mooré, dioula et française, Pr Abdoulaye Soma s’est voulu plus proche des populations de Boromo. En effet, dans cette course à la présidentielle, le candidat du mouvement Soleil d’avenir privilégie les sorties de proximité. C’est ainsi qu’il s’est invité au sein de la gare routière et dans les rues de la commune de Boromo pour partager sa vision du Burkina Faso pour les cinq prochaines années. « Les gens ont besoin de contact humain. Ils ont besoin de voir leurs dirigeants. Ils ont besoin de voir ceux qui prétendre au trône national. J’ai parlé avec les gens dans leur langue », a indiqué le professeur tout en qualifiant de favorable cette sortie de proximité.
« J’ai prévu pour les jeunes qui ont fini les études et qui sont au chômage, et qui cherchent de l’emploi, d’utiliser dans mon programme 2 milliards francs CFA par an pour donner un million à tout jeune homme, femme qui a pu développer une idée qui lui permet de créer un emploi occupant cinq personnes », a fait savoir Abdoulaye Soma en ce qui concerne l’emploi des jeunes s’il est élu président du Faso au soir du 22 novembre. Avec cette somme, explique-t-il, je peux donner 2 000 fois un million, donc 2 000 activités. Ainsi, d’après ses estimations, chaque activité engageant cinq personnes permettra de créer 10 000 emplois par an, c’est-à-dire 50 000 emplois sur cinq ans qui ne sont pas connectés au budget de l’Etat, parce que dans le secteur informel privé. « Les mesures de ce type, j’en ai quinze dans mon programme qui est publié. Je veux gérer ce pays pour le révolutionner, le changer avec intégrité. J’ai fait le vœu de l’intégrité dans la gestion de l’Etat, et je veux maintenir ce cap-là. Le jour où il faut mentir, voler pour gagner les élections, je ne serai pas en politique », a ajouté le juriste de formation.
Le candidat du mouvement Soleil d’avenir (SA) promet également de soutenir les personnes âgées durant les cinq ans de son mandat. « Quand je serai président du Faso, les cinq mille personnes les plus âgées du Burkina Faso vont recevoir une rente viagère mensuelle de 30 000 francs CFA. Ça ne rend pas riche, mais ça permet à nos personnes âgées d’être dans un minimum vital », a laissé entendre Pr Soma. Pour lui, ce que va coûter une telle initiative ne vaut en rien les bénédictions qu’elle va susciter chez les bénéficiaires pour le Burkina Faso. « Cela représente 150 millions par mois. Ce n’est pas beaucoup, mais les bénédictions de ça pour le pays c’est beaucoup, et c’est ce que je cherche pour ce pays. Je veux que le Burkina Faso soit un pays béni sous ma gouvernance », a-t-il déclaré. En ce qui concerne la sélection des personnes, il avance : « On va faire déposer les dossiers des personnes âgées dans les différentes mairies. Ces dernières vont centraliser çà au niveau central et on va classer par âge, puisque le critère c’est l’âge et on boucle au cinq millième et on donne. Chaque année, on fait le point ; si quelqu’un est décédé, on prend l’autre qui suit. Donc, chaque année, il y a 5 000 personnes âgées qui touchent 30 000 francs CFA par mois de l’Etat Burkinabè ».
Le candidat du SA (Soleil d’avenir) veut faire davantage profiter le Burkina Faso de son or. « Je prévois dans mon programme la création d’une société minière d’Etat afin de permettre au Burkina Faso d’exploiter et bénéficier de son or », a-t-il affirmé avant de montrer son désaccord avec ce que perçoit le pays sur la dizaine de mines en exploitation sur son territoire. « Actuellement, avec les sociétés commerciales, le Burkina Faso n’a que 10% des bénéfices net déclarés par les sociétés, ce qui est insignifiant. Alors qu’il y a actuellement une dizaine de sociétés minières en activité », a noté M. Soma.
L’atteinte de l’autosuffisance alimentaire sera l’une des batailles du candidat au lendemain de son élection à la magistrature suprême. En effet, dans son programme, il y est nommé le projet de « un champ d’Etat par province ». « Dans chaque province, on a un champ de l’Etat dont la production est faite par l’Etat et les denrées reviennent à l’Etat. Ces 45 champs sont destinés à atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est pour produire les denrées alimentaires de base et de grande consommation au Burkina Faso », a-t-il détaillé. Pour ce qu’il est fils de paysan et pour avoir effectué des années de recherches sur l’Etat et l’alimentation de son peuple, il s’estime, de tous les candidats en compétition pour le fauteuil présidentiel, le plus indiqué pour prétendre à une autosuffisance alimentaire au Burkina Faso, comme l’avait presqu’atteint Thomas Sankara. « Je suis un fils de paysan, et j’ai fait ma thèse de doctorat sur la façon dont un Etat doit nourrir son peuple. Je suis le mieux placé parmi tous les candidats au moins pour atteindre l’autosuffisance alimentaire », argue-t-il.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net