Pour son premier meeting, prévu pour le mercredi 04 novembre 2020, à Ouagadougou, Pascal Sessouma, de Vision Burkina, n’a pas fait forte impression. Pour avoir donc raté la première sortie dans la course à Kosyam, le candidat a immédiatement fait le lien avec une situation qu’il a vécu la veille de son meeting… Une déclaration sera finalement lue à la place du meeting.
Pour une première sortie et une première participation dans une course à la présidentielle de son pays, le candidat de Vision Burkina s’est moins bien illustré. De nombreuses chaises vides, des gamins qui ont à peine laissé le sein maternel, une poignée de sympathisants tantôt assis tantôt débout ; c’est à une telle scène que l’on a été confrontée au meeting du candidat, prévu pour se tenir dans son quartier Pissy, à Ouagadougou. Pour s’en justifier, le candidat raconte un fait qui a précédé son meeting, et qui serait fort à l’origine de cette faible mobilisation. « Hier nuit, j’étais chez moi et des jeunes sont venus me proposer leurs services pour remplir le terrain recto verso. Ils m’ont dit de donner 400 000 FCFA pour qu’ils fassent le travail dans un premier temps », a raconté Pascal Sessouma.
A cette proposition, il dit avoir rétorqué qu’il est non partisan de la corruption électorale. « Je leur ai dit, vous dites que vous me connaissez, mais vous ne me connaissez pas. Je suis contre la corruption électorale », avoue avoir répondu M. Sessouma qui rendra finalement responsable de son ‘’raté légendaire de la campagne présidentielle au Faso’’ les jeunes venus le voir. « Je sais que c’est parce que j’ai refusé de donner l’argent que la mobilisation est ainsi. Mais il faut faire la campagne autrement », a-t-il déclaré.
L’homme de média, face à la situation, s’est résigné à faire une déclaration au cours de laquelle il a présenté un aspect de son programme de société, notamment en lien avec la sécurité au Burkina Faso. Il s’y engage à mettre un terme au terrorisme dans les plus brefs délais suivant sa désignation à la tête du pays. « Je ramènerai la paix et la sécurité au Burkina Faso en 18 mois ; trois mois pour comprendre, trois mois pour identifier les commanditaires, six mois pour négocier et six mois pour conclure », a-t-il expliqué.
Tambi Serge Pacôme Zongo
Latribunedufaso.net